Lundi, la chancelière allemande Angela Merkel a accusé la Grèce de ne pas avoir la volonté de parvenir à un compromis, et a appelé le gouvernement grec à assumer ''ses responsabilités'' en ce qui concerne le problème de sa dette.
Mme Merkel a fait ces remarques lors d'une conférence de presse qui s'est tenue lundi au terme d'une réunion avec des membres de son cabinet et des chefs de partis allemands afin de débattre des deniers développements de la crise de la dette grecque.
"L'Europe ne peut fonctionner que lorsque nous sommes prêts à faire des compromis. L'offre généreuse (proposée à la Grèce) était notre contribution au compromis'', a-t-elle déclaré aux journalistes sur l'échec des négociations relatives au plan d'aide proposé à la Grèce.
La partie grecque, en revanche, n'a pas eu le sens du compromis ''ce que démontrent la rupture des négociations et la décision d'organiser un référendum", a ajouté la chancelière.
Dans les situations de crise, l'Europe ne peut agir que si ''la responsabilité des uns va de pair avec la solidarité des autres'', a-t-elle martelé, ajoutant que les principes de responsabilité et de solidarité sont indissociables.
Pendant le weekend, le Premier ministre grec Alexis Tsipras a annoncé qu'un référendum serait organisé le 5 juillet afin que ses concitoyens se prononcent sur la dernière proposition de plan d'aide élaborée par les créanciers internationaux.
Mme Merkel a dit que le gouvernement grec avait le droit d'organiser un référendum, mais que ''les autres pays de la zone euro avaient également le droit de prendre position'', faisant référence au fait que l'extension du second plan d'aide en faveur de la Grèce arrive à expiration mardi.
La chancelière a souligné qu'aucune pression ne doit être exercée sur le peuple grec ''qui veut prendre sa décision lors de ce vote'', mais ''qu'en tant qu'amis, nous devons clairement énoncer quelles seront les conséquences