Etre ou ne pas être pour la Grèce au sein de la zone euro est à voir mercredi soir ou jeudi matin, ont déclaré lundi soir le président du Conseil européen Donald Tusk et le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker à Bruxelles, à l'issue d'un sommet exceptionnel de la zone euro sur la crise grecque.
La Grèce qui doit rembourser 1,5 milliard d'euros au Fonds monétaire international avant la fin du mois, n'a plus d'argent. Elle réclame un nouveau prêt de 7,5 milliards d'euros. Le sommet exceptionnel de la zone euro a été convoqué pour "mettre fin à l'incertitude dangereuse" et éviter le pire scénario "chaotique et incontrôlable", a dit M. Tusk lors d'une conférence de presse. Il a fait allusion au défaut de paiement de la Grèce et à une sortie du pays de la zone euro.
"Je suis convaincu que non seulement c'est notre intention de finaliser le processus de prise de décision cette semaine, nous finaliserons le processus cette semaine", a souligné M. Juncker à la même occasion.
Peu avant le sommet, le Premier ministre grec Alexis Tsipras a annoncé amener de nouvelles propositions pour une solution, il s'agit notamment entre autres d'augmenter la TVA et de supprimer les départs anticipés à la retraite.
Les nouvelles propositions du gouvernement grec "sont bienvenues et semblent être une étape positive dans le processus", a estimé Jeroen Dijsselbloem, le président de l'Eurogroupe.
Selon MM. Tusk et Juncker, les institutions de la zone euro étudieront les engagements d'Athènes d'ici deux jours. La zone euro tiendra un sommet saisonnier mercredi prochain pour revenir sur le dossier de la crise grecque.