La Zone Economique Spéciale (ZES) peut devenir un instrument efficace permettant aux pays africains d'atteindre l'industrialisation, et ils peuvent apprendre de l'expérience chinoise à cet égard, a-t-on pu lire dans un rapport de la Banque Mondiale (BM).
Les zones de transformation des exportations traditionnelles existent sur le continent, mais s'avèrent peu créatrices d'emplois et peu capables de booster le secteur des exportations, notamment à cause du coût élevé du commerce et du mauvais état des infrastructures et de la gestion.
"Dans la plupart des pays d'Afrique sub-saharienne, les coûts de faire du commerce sont élevés à cause de l'environnement général limitant en termes d'enregistrement, de licence, de taxation, de logistiques commerciales, de dédouanement, d'échanges de devises et de livraisons des services", a indiqué le rapport publié mardi lors du Forum sur l'investissement en Afrique organisé par la Banque Mondiale, la Chine et l'Ethiopie à Addis- Abeba.
Entre 2004 et 2007, les zones économiques africaines ont créé un million d'emplois directs et 8,60 millions de dollars d'exportations, a indiqué la Banque Mondiale.
"En termes d'investissements, d'exportations et de créations d'emplois, les zones africaines finissent en général derrière leurs paires des autres continents", a poursuivi le rapport.
Nombreuses zones économiques africaines sont motivées politiquement au lieu d'être orientées par le marché, alors que pour d'autres le problème vient du manque de plans et d'expériences du management, a expliqué le rapport.
La Chine a commencé à établir des ZES en 1980, principalement dans les villes côtières, et elles ont beaucoup joué en faveur du développement économique, des investissements étrangers, de la création d'emplois, de l'augmentation des exportations et de l'apport de savoir-faire et de pratiques de gestion modernes.
La Banque Mondiale a par ailleurs conseillé à l'Afrique d'éviter l'écueil de la dégradation environnementale que la Chine a connue au prix du développement économique.