Plusieurs hauts responsables de l'Organisation et des Etats membres ont mis l'accent jeudi sur la récente réponse à la crise d'Ebola en Afrique de l'Ouest, soulignant le rôle des partenariats pour renforcer la capacité des systèmes de santé locaux, à l'occasion d'une réunion du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC) sur le rôle des partenariats dans la réalisation du programme de développement pour l'après-2015.
Dans son discours d'ouverture, le président de l'ECOSOC, Martin Sajdik, a rappelé que 2015 était une année charnière, à mi-chemin entre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et le futur programme de développement pour l'après-2015.
Pour mettre en œuvre ce futur programme, a-t-il estimé, les partenariats entre acteurs multiples, y compris le monde des affaires, les fondations, la société civile et le milieu universitaire, ont un rôle essentiel à jouer.
Prenant la parole à la suite de M. Sajdik, l'ancien président américain Bill Clinton a centré son discours sur les partenariats en matière de santé, en particulier pour le renforcement des systèmes de santé.
M. Clinton, dont la fondation "Clinton Fondation" travaille depuis plusieurs années avec le Liberia, où les infrastructures de santé étaient déjà fragiles avant le déclenchement de l'épidémie d'Ebola, a déclaré que la situation actuelle était désormais pire que précédemment en matière de solidité des secteurs de santé.
Il convient désormais pour le Liberia et les pays touchés par l'épidémie d'Ebola de passer de la réaction d'urgence à la mise en place de structures de santé prêtes à faire face à ce genre de situation sur le long terme, a poursuivi M. Clinton, ajoutant que tous les autres pays en développement du continent africain devaient également emprunter cette voie.
Egalement présent à la réunion, le vice-secrétaire général de l'ONU, Jan Eliasson, a souligné que la complexité des crises modernes, telles que l'épidémie d'Ebola, rend nécessaire les initiatives sous forme de partenariat impliquant divers acteurs.
"Une chose est claire : aucune entité unique -aucune nation ou organisation - ne peut résoudre ces problèmes à elle toute seule", a-t-il déclaré.
"Je crois qu'un nouveau modèle pour la résolution des problèmes est nécessaire dans le monde d'aujourd'hui. Nous devons placer les problèmes au centre de la scène et mobiliser tous les acteurs pour parvenir à un changement efficace. Nous devons passer de l'approche verticale et compartimentée, à l'approche horizontale et transversale", a poursuivi le vice-secrétaire général.
En cette année 2015, marquée par la Conférence internationale pour le financement du développement à Addis-Abeba en juillet, l'adoption du futur programme de développement pour l'après-2015 à New York en septembre et la conclusion d'un futur accord sur le climat à Paris en décembre, les partenariats sont une ressource vitale, a insisté M. Eliasson, tout en précisant qu'ils ne peuvent fonctionner efficacement que s'ils sont "transparents, inclusifs et responsables de leurs actes".