François Hollande : c'est toute l'Europe qui est visée et le monde qui est concerné"

"Le terrorisme a frappé la Belgique mais c'était l'Europe qui était visée et c'est tout le monde qui est concerné", a déclaré François Hollande ce mardi lors d'une conférence de presse tenue à la mi-journée, pour l'ouverture du Conseil stratégique de l'Attractivité à l'Elysée.

"Nous devons prendre conscience de l'ampleur et de la gravité de la menace terroriste. Ces attaques viennent après d'autres. Paris a été particulièrement ciblée l'année dernière, aux mois de janvier et novembre. D'autres continents ont été touchés, je pense à l'Afrique. Nous devons répondre globalement à une menace globale", a affirmé le président français.

François Hollande a condamné "de lâches et odieux attentats" qui ont fait de nombreux morts et plusieurs dizaines de blessés. "Je tiens ici à exprimer ma solidarité, mon amitié à l'égard du peuple belge, et dire aux familles qui sont concernées toutes les pensées qui nous animent pour que leur peine soit partagée", a-t-il ajouté.

"La guerre contre le terrorisme doit être menée dans toute l'Europe avec les moyens nécessaires dont le renseignement (...) et nous aurons encore à veiller à ce que les décisions soient effectivement mises en oeuvre", a souligné le chef de l'Etat français, rappelant l'engagement de la France en Syrie, en Irak et en Afrique dans la lutte contre le terrorisme.

"Aujourd'hui même, le gouvernement français a pris des mesures pour renforcer les dispositifs de contrôle aux frontières et a ordonné un renfort de présence de policiers, gendarmes et militaires dans toutes les infrastructures de transports, ports, aéroports, gares", a indiqué le président Hollande.

"Cette guerre contre le terrorisme doit être menée avec sang-froid, détermination car elle sera longue", a-t-il déclaré. Le chef de l'Etat français a rappelé que l'unité au plan national était indispensable : "nous devons être dans le rassemblement, la cohésion et la solidarité", a-t-il martelé.

"Il n'y aura pas de développement économique s'il n'y a pas de sécurité", a-t-il souligné devant les investisseurs présents dans la salle.