Dernière mise à jour à 08h44 le 05/04
L'Azerbaïdjan a suspendu unilatéralement toutes ses opérations militaires et mesures de représailles dans la région du Haut-Karabakh située à la frontière avec l'Arménie, a indiqué dimanche le ministère azerbaïdjanais de la Défense.
Cette décision a été prise suite aux appels d'organisations internationales, a expliqué le ministère dans un communiqué.
"Si les forces armées arméniennes ne renoncent pas à leurs actions provocatrices et continuent à bombarder les zones résidentielles et les positions de combat, les forces armées azerbaïdjanaises poursuivront leurs offensives afin de détruire les forces arméniennes et libérer le territoire occupé", met en garde le communiqué.
Six chars d'assaut arméniens, 15 canons et des structures de génie civil renforcées ont été détruits et plus de 100 soldats arméniens ont été tués au cours des combats, ajoute le document.
Les hostilités entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan sur la ligne de contact de la région disputée du Haut-Karabakh sont montées d'un cran dans la nuit de vendredi à samedi alors que les ministères de la Défense des deux pays se sont accusés l'un l'autre pour avoir provoqué l'escalade des conflits.
Le ministère azerbaïdjanais de la Défense a confirmé que douze de ses soldats ont été tués lors des affrontement alors que la partie arménienne a fait état de 18 morts parmi ses militaires.
L'Arménie et l'Azerbaïdjan sont engagés dans une dispute concernant la région montagneuse du Haut-Karabakh. Le conflit a éclaté en 1988, après que cette région a proclamé son indépendance pour se séparer de l'Azerbaïdjan et rejoindre l'Arménie.
Des pourparlers de paix sont tenus depuis 1994 après qu'un cessez-le-feu a été conclu, mais des affrontements sporadiques ont eu lieu le long de la frontière et sur la ligne de front volatile du Haut-Karabakh. Les affrontements se sont nettement accentués le mois dernier.
Le président russe Vladimir Poutine a appelé samedi toutes les parties impliquées dans le conflit à "observer immédiatement un cessez-le-feu et à faire preuve de retenue pour éviter d'autres victimes", selon le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.