Dernière mise à jour à 11h11 le 13/04
Alors que le gouvernement colombien et les rebelles de l'Armée de libération nationale (ELN) ont annoncé il y a deux semaines qu'ils allaient entamer des pourparlers de paix officiels pour mettre fin à cinq décennies de conflit armé en Colombie, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a appelé mardi à accorder une attention particulière aux droits des victimes, en particulier les personnes déplacées et les réfugiés.
"Le HCR estime qu'un résultat positif des négociations ouvrira la voie à la réintégration des déplacés internes et des réfugiés rapatriés et aboutira à une amélioration de la situation des droits humains ainsi qu'à un développement économique et social dans des régions reculées, y compris des régions frontalières", a déclaré le porte-parole du HCR, Adrian Edwards, lors d'un point de presse mardi à Genève.
"Parallèlement, les réfugiés et demandeurs d'asile colombiens auront encore besoin d'une protection internationale dans les pays d'asile, et le caractère volontaire du rapatriement devra leur être assuré", a-t-il ajouté.
Le HCR estime en effet qu'environ 6,7 millions de personnes sont déplacées à l'intérieur de la Colombie, soit environ 13% de sa population. Par ailleurs, 360.000 réfugiés officiellement reconnus ont fui à l'étranger, la plupart en Equateur qui, accueille le plus grand nombre de réfugiés en Amérique latine - et au Venezuela, où sont hébergés environ 170.000 Colombiens ayant besoin d'une protection internationale.