Dernière mise à jour à 08h36 le 30/01
Une Sud-coréenne, forcée de devenir esclave sexuelle dans des maisons closes militaires japonaises pendant la Seconde Guerre mondiale, est décédée à l'âge de 93 ans, a annoncé mardi un groupe de défense des victimes.
Kim Bok-dong est décédée lundi soir à l'hôpital Severance de l'université de Yonsei dans l'ouest de Séoul, réduisant à 23 le nombre de survivantes, selon une association de défense des "femmes de réconfort", du nom de celles réduites en esclavage sexuel par l'armée impériale nippone.
Son décès survient quelques heures à peine après celui d'une autre victime âgée de 94 ans, identifiée uniquement par son nom de famille, Lee.
Mme Kim a été contrainte à l'esclavage sexuel par l'armée japonaise en 1940, alors qu'elle n'avait que 14 ans. Elle a été envoyée en Chine, en Malaisie, en Indonésie et à Singapour pour satisfaire les soldats japonais.
Elle était devenue l'une des figures emblématiques des "femmes de réconfort" en 1992 lorsqu'elle a brisé le silence, un an après que Kim Hak-soon soit devenue la première Coréenne à témoigner publiquement des atrocités subies.
Depuis, Mme Kim avait fait le tour du monde pour raconter son calvaire, contribuant à la divulgation de la vérité sur les crimes contre l'humanité perpétrés par le Japon impérial pendant la guerre.
Le président Moon Jae-in lui a rendu un dernier hommage en se rendant dans une chapelle installée à l'hôpital, selon la Maison Bleue.