Dernière mise à jour à 09h47 le 18/03
Les chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres de l'Union européenne (UE) ont convenu mardi lors d'une vidéoconférence de restreindre temporairement les entrées sur le territoire de l'UE, afin de limiter la propagation du COVID- 19, la maladie causée par le nouveau coronavirus.
"Nous avons convenu de renforcer nos frontières extérieures en appliquant des restrictions temporaires coordonnées d'une durée de 30 jours sur les voyages non essentiels vers l'UE, conformément à l'approche proposée par la commission", a déclaré Charles Michel, président du Conseil européen.
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a quant à elle déclaré que la proposition de restreindre les entrées dans le bloc avait obtenu un large soutien de la part des Etats membres, et qu'il leur appartenait maintenant de la mettre en œuvre.
"Ils ont dit qu'ils allaient le faire immédiatement. C'est très bien", a-t-elle indiqué lors d'une conférence de presse donnée à Bruxelles après la réunion.
Un autre grand sujet abordé au cours de la réunion a été la situation tendue créée par les contrôles aux frontières entre certains Etats membres, qui ont empêché certaines personnes de pouvoir revenir dans leur pays, et ont entraîné de longues files d'attente pour les camions en attente de contrôle.
Mme von der Leyen a exhorté tous les Etats concernés à résoudre ce blocage. "La circulation des marchandises doit être rapide. Nous avons besoin de ces marchandises pour le bon fonctionnement du marché intérieur", a-t-elle expliqué.
Pour ralentir la propagation du virus, elle a également souligné la nécessité d'adopter des mesures de distanciation sociale, comme l'interdiction des rassemblements publics, la fermeture des universités, des écoles et des lieux de divertissement.
Pour remédier à l'importante pénurie d'équipements de protection individuelle, la Commission européenne a par ailleurs lancé une procédure d'acquisition publique pour des gants, des masques et des respirateurs artificiels, et a discuté avec l'industrie de la possibilité d'augmenter la production des fournitures médicales.
"Nous n'avions jamais connu cela auparavant. Notre ennemi est un virus, et nous devons faire tout notre possible pour protéger nos peuples et nos économies", a déclaré Mme von der Leyen.