Dernière mise à jour à 09h57 le 02/09
Le candidat démocrate à l'élection présidentielle américaine 2020 Joe Biden et son rival républicain, le président en exercice Donald Trump, se sont accusés mutuellement lundi d'être responsable de la violence dans les villes américaines.
"Il est censé protéger le pays. Mais au contraire, il a semé les ferments du chaos et de la violence", a déclaré M. Biden dans un discours à Pittsburg, en Pennsylvanie, faisant référence à M. Trump. "Il est incapable d'arrêter la violence, parce que c'est lui qui l'a fomentée pendant des années".
L'ancien vice-président américain a continué à critiquer les violences urbaines qui ont lieu dans des villes telles que Portland dans l'Oregon et Kenosha dans le Wisconsin, qui se sont produites dans un contexte de manifestations contre les brutalités policières et l'injustice raciale.
Quant à M. Trump, il a accusé réception dans un tweet des remarques de son rival, tout en l'accusant d'avoir "critiqué beaucoup plus la police que les émeutiers, les anarchistes, les agitateurs et les pillards".
Tim Murtaugh, un porte-parole de la campagne de M. Trump, a publié un communiqué annonçant que la population "ne sera pas en sécurité dans l'Amérique de Joe Biden".
Ces remarques sont intervenues deux jours après qu'un cortège motorisé de partisans de M. Trump avait défilé à travers le centre-ville de Portland, et s'était trouvé confronté à des manifestants antiracistes opposés à l'emploi excessif de la force par la police.
M. Trump s'est concentré largement sur les aspects violents des manifestations et a tenté de mettre l'accent sur son message de "la loi et l'ordre" dans les jours précédant le scrutin de novembre, accusant les gouverneurs et maires démocrates d'être responsables du chaos et de la violence et réaffirmant son soutien envers les policiers.
M. Biden, qui a fait de l'amélioration des relations raciales un pillier de sa campagne pour emporter la Maison Blanche, a accusé M. Trump d'avoir attisé les flammes de la haine et de la division, et d'avoir brandi la peur pour galvaniser ses partisans.