Dernière mise à jour à 09h03 le 16/06
Le président de l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi, a annoncé mardi que le Front de libération nationale (FLN) est arrivé en tête après les élections législatives qui se sont déroulées samedi dernier.
Lors d'une conférence de presse organisée pour annoncer les chiffres du scrutin, M. Charfi a révélé que le FLN a réussi à s'emparer de 105 sièges sur un total de 407 sièges à pourvoir au niveau de l'Assemblée populaire nationale (APN, chambre basse du parlement), tandis que des candidats indépendants (présentés sur des listes non partisanes) ont recueilli 78 sièges. De ce fait, ils deviennent, pour la première fois, la deuxième force politique du pays et ce depuis l'introduction du multipartisme en 1989.
En outre, M. Charfi a noté que le parti islamiste du Mouvement pour la Société de la Paix (MSP) est arrivé troisième avec 64 sièges, alors que l'ancien parti au pouvoir, le Rassemblement national démocratique (RND) est arrivé quatrième avec 57 sièges.
Le Front El Moustakbal (L'Avenir) a obtenu 48 sièges. Une autre formation d'obédience islamiste, le mouvement El Bina (L'Edification) a obtenu 40 sièges. Les 15 sièges restants étaient partagés par des partis politiques moins connus.
En termes de participation, le taux a été de 23,03%.
Des élections législatives anticipées ont été organisées samedi en Algérie pour élire le premier parlement sous le règne du président Abdelmadjid Tebboune.
Pour la circonstance, un total de 1 483 listes ont pris part à cette compétition politique, dont 646 listes de partis et 837 listes de candidats indépendants.
Les élections ont été marquées par une large participation des partis nationaux et islamiques et une participation plus large de jeunes candidats indépendants, tandis que la gauche et les partis laïcs ont boycotté le scrutin.
Le 18 février, le président Tebboune a dissout la chambre basse du Parlement et annoncé des élections anticipées.
Le parlement sortant était dominé par les anciens partis au pouvoir, à savoir le FLN et le RND, tandis que les islamistes constituaient la principale force d'opposition au niveau de l'hémicycle.
Le scrutin de samedi était le troisième organisé sous le régime du président Tebboune, après les élections présidentielles qu'il a remportées le 12 décembre 2019 et le référendum populaire sur la nouvelle constitution le 1er novembre 2020.