Dernière mise à jour à 08h53 le 29/06
L'Union européenne (UE) a une approche fragmentée de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, a averti lundi la Cour des comptes européenne (CCE).
Dans un rapport spécial sur le sujet, les gardiens des finances du bloc ont souligné que bien que la valeur des transactions suspectes au sein de l'UE soit estimée à des centaines de milliards d'euros, son approche pour les contrer est fragmentée, ajoutant que l'UE a besoin d'un cadre de contrôle plus strict pour lutter contre le blanchiment d'argent.
Bien que les organes de l'UE concernés aient un rôle d'élaboration et de coordination des politiques et des pouvoirs directs limités, les efforts sont largement gérés au niveau national.
Le rapport spécial de la CCE conclut que l'action au niveau de l'UE pour lutter contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme présente des faiblesses et que le cadre de surveillance du bloc est fragmenté et mal coordonné, et ne parvient donc pas à garantir une approche cohérente et des conditions de concurrence équitables.
Le blanchiment d'argent est la pratique consistant à légitimer les produits du crime en les injectant dans l'économie régulière pour masquer leur origine illégale. En Europe, Europol estime que la valeur des transactions suspectes équivaut à environ 1,3 % du produit intérieur brut (PIB) de l'UE.
"Les faiblesses au niveau de l'Union européenne en matière de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme doivent être corrigées, et le rôle de surveillance de l'Union européenne doit être considérablement renforcé", a noté Mihails Kozlovs, membre de la CCE et responsable du rapport.