Dernière mise à jour à 08h59 le 15/12
La première Conférence sur la santé publique en Afrique (CPHIA 2021) s'est ouverte mardi en présence de dirigeants, de décideurs politiques et de scientifiques, qui ont appelé à mettre en place une réponse renforcée à la pandémie de COVID-19, notamment face à l'émergence de nouveaux variants.
Le président du Rwanda Paul Kagame a déclaré qu'il était urgent de repenser les systèmes de santé publique africains afin d'améliorer la réponse du continent à la pandémie, qui pèse lourdement sur l'économie africaine.
La pandémie est un signal d'alarme qui doit amener le continent à investir dans des systèmes de santé plus résilients, à développer la fabrication locale de vaccins, de médicaments et de kits de test, et à améliorer les compétences du personnel de santé local, a-t-il indiqué.
La toute première Conférence sur la santé publique en Afrique, qui se tiendra de manière virtuelle du 14 au 16 décembre, constituera une plateforme idéale pour partager les meilleures pratiques en matière de lutte contre la pandémie.
Plus de 10.000 participants, dont des chefs d'Etat et de gouvernement, des décideurs politiques, des universitaires, des activistes et des innovateurs participeront à cette conférence de trois jours organisée par l'Union africaine (UA) et le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique).
Les questions qui seront abordées durant la conférence comprennent la création d'une nouvelle architecture de santé publique pour le continent, le développement de la recherche collaborative et le renforcement des mécanismes de surveillance des maladies.
Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l'UA, a souligné que le continent avait été fortement ébranlé par la pandémie, que ce soit au niveau économique, sécuritaire ou sanitaire, d'où la nécessité d'une réponse rapide et coordonnée.
John Nkengasong, directeur du CDC Afrique, a quant à lui déclaré que le continent avait réussi à tirer les leçons de la pandémie, et était maintenant mieux préparé à répondre aux futures épidémies, notamment grâce à des infrastructures de surveillance rénovées, à la formation de nouveaux épidémiologistes et à une meilleure sensibilisation du public.