Dernière mise à jour à 08h53 le 13/04
Le président russe Vladimir Poutine a indiqué mardi lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue biélorusse que face aux sanctions occidentales tous azimuts, il était important de renforcer l'intégration entre la Russie et la Biélorussie.
M. Poutine et le président biélorusse Alexandre Loukachenko ont tenu une conférence de presse conjointe au Cosmodrome de Vostochny, dans l'Extrême-Orient russe, a rapporté Sputnik News.
"Nous continuerons à nous opposer conjointement à toute tentative visant à ralentir le développement de nos pays ou à les isoler artificiellement de l'économie mondiale", a dit M. Poutine.
La Biélorussie est le premier partenaire commercial de la Russie. Les échanges bilatéraux ont atteint 380 millions de dollars américains à la fin de 2021, soit une augmentation de plus de 33 % en glissement annuel.
M. Poutine a ajouté que la plateforme biélorusse était adaptée aux négociations entre Moscou et Kiev, affirmant que le lancement d'un dialogue direct avec l'Ukraine était devenu possible en grande partie grâce aux efforts personnels de M. Loukachenko.
Concernant l'opération spéciale en Ukraine, M. Poutine a affirmé que la tâche de la Russie était d'atteindre tous ses objectifs et de minimiser les pertes. Par conséquent, les forces armées de la Fédération de Russie agiront "de manière rythmée, calme, conformément au plan proposé à l'origine par l'état-major", a-t-il dit.
En ce qui concerne les sanctions occidentales, M. Poutine a estimé que personne ne pouvait fermer toutes les portes et fenêtres de la Russie, et qu'aucun pays ne pouvait maintenir une domination totale, car le monde d'aujourd'hui était plus compliqué que celui de la Guerre froide.
Avant la conférence de presse, MM. Poutine et Loukachenko ont tenu une réunion de trois heures au Cosmodrome de Vostochny, convenant d'intensifier la coopération bilatérale dans le secteur spatial. M. Poutine a révélé que le premier vol d'un astronaute biélorusse dans l'espace pourrait avoir lieu dès 2023.
Au cours de leurs entretiens, les deux présidents ont également discuté de la formation d'un espace de défense unifié ainsi que de la protection de leurs frontières occidentales.