Dernière mise à jour à 08h39 le 13/05
L'Italie a déclaré qu'elle ne s'opposait plus à ce que les entreprises européennes paient le gaz naturel russe en roubles, ont annoncé des médias.
Le Premier ministre italien Mario Draghi s'était jusque-là opposé au paiement du gaz russe en roubles, après que le président Vladimir Poutine avait menacé de couper l'approvisionnement en gaz aux pays "hostiles" s'ils refusaient de payer le gaz avec la devise russe.
Fin mars, l'Italie a annoncé que M. Draghi avait discuté de la situation avec son homologue allemand Olaf Scholz. Les deux dirigeants avaient alors dit qu'ils rejetaient les demandes de paiement en roubles, insistant pour que les contrats libellés en euros soient respectés.
Lors de sa visite aux Etats-Unis cette semaine, le chef du gouvernement italien a déclaré qu'il n'y avait aucune "déclaration officielle" de l'Union européenne quant à savoir si l'utilisation de roubles équivaudrait à une violation des sanctions mises en place contre Moscou à la suite de l'opération militaire russe en Ukraine, qualifiant le sujet de "zone grise".
Contacté par Xinhua, un porte-parole du bureau de M. Draghi a confirmé les déclarations du Premier ministre italien.
Par ailleurs, Eni, le principal fournisseur d'énergie italien, a déclaré jeudi qu'il effectuerait son paiement ce mois-ci à la compagnie gazière russe Gazprom en roubles.
Enfin, selon une information donnée jeudi par les médias, des sources proches de Gazprom ont affirmé que 20 fournisseurs d'énergie européens avaient ouvert des comptes libellés en roubles auprès de banques russes afin de faciliter les paiements en monnaie russe.