Dernière mise à jour à 09h00 le 17/05
L'homme politique chevronné Viktor Orban a prêté serment lundi pour la cinquième fois en tant que Premier ministre au Parlement hongrois.
Dans son discours d'investiture, M. Orban a averti que des temps difficiles étaient à prévoir, alors que la décennie a commencé avec la pandémie de COVID-19 et s'est poursuivie sur le conflit Russie-Ukraine.
"La guerre et les sanctions européennes qui ont suivi ont créé une crise énergétique. Cela et la hausse des taux d'intérêt ont causé une forte inflation, qui entraînera à son tour une récession et un déclin économique", a-t-il expliqué.
Le dirigeant hongrois s'est dit opposé à la politique de sanctions de l'Union européenne (UE), affirmant qu'il n'avait jamais vu de sanctions atteindre leur objectif.
Selon M. Orban, même si l'Ukraine a soutenu ses adversaires politiques, le gouvernement hongrois s'est engagé à aider le pays.
Il a également critiqué l'UE, dont la Hongrie est un Etat membre depuis 2004.
"Bruxelles abuse chaque jour de son pouvoir et veut nous forcer à accepter des choses qui sont néfastes pour nous", a dénoncé le Premier ministre, en référence aux nombreux différends que son gouvernement a eus avec l'UE au cours de la dernière décennie.
"Malgré cela, il est dans notre intérêt de demeurer dans l'UE au cours de la décennie à venir", a-t-il poursuivi.
M. Orban a été Premier ministre de 1998 à 2002, puis sans discontinuer depuis 2010.
L'alliance partisane de M. Orban a remporté 54% des votes aux élections législatives du 3 avril, ce qui lui a accordé 135 sièges sur les 199 que compte le Parlement.