Dernière mise à jour à 09h00 le 17/05
Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne (UE) n'ont pas réussi lundi à trouver d'accord sur le sixième train de sanctions prévu contre la Russie, qui comprendrait notamment un embargo pétrolier controversé.
Après la réunion du Conseil des affaires étrangères de l'UE à Bruxelles, le haut représentant du bloc pour les affaires étrangères Josep Borrell a déclaré lors d'une conférence de presse que l'unanimité n'avait pas été atteinte sur la question. L'UE continuera cependant à imposer des sanctions à la Russie "afin que le prix de son invasion de l'Ukraine devienne insupportable pour le Kremlin", a indiqué M. Borrell.
La question va maintenant être soumise au Comité des représentants permanents des gouvernements des Etats membres de l'Union européenne (COREPER).
M. Borrell a ajouté que l'UE débloquerait 500 millions d'euros supplémentaires (521 millions de dollars) de la Facilité européenne pour la paix afin de livrer des armes à l'Ukraine. Cela porte le montant total des aides de l'UE à 2 milliards d'euros.
Le sixième train de sanctions a été proposé par la Commission européenne le 4 mai. La Hongrie, très dépendante du pétrole russe, bloque cependant l'accord.
M. Borrell a déclaré qu'il n'était pas possible de prédire combien de temps il faudrait pour parvenir à un accord.
"Les sanctions coûtent cher. Les sanctions blessent la partie sanctionnée, mais ont aussi des effets collatéraux sur la partie qui sanctionne. Cependant une chose est claire pour tout le monde au sein du Conseil : nous devons en finir avec la dépendance énergétique de l'UE vis-à-vis du pétrole, du gaz et du charbon russes", a-t-il affirmé.