Dernière mise à jour à 08h50 le 18/05
Les Etats-Unis sont encore sous le choc d'un week-end de violence, qui a rappelé à l'attention des dirigeants du pays les problèmes causés par les interactions toxiques entre idéologie politique et facilité d'accès aux armes à feu, a rapporté le quotidien britannique The Guardian.
Le week-end a en effet été caractérisé par de nombreuses violences, dont une fusillade dans la ville de Buffalo, dans l'Etat de New York, qui a fait dix morts. Des fusillades sont également survenues dans les villes de Houston, Los Angeles et Chicago, faisant au total huit morts et plusieurs blessés, a indiqué The Guardian dans un article paru lundi.
La fusillade de Buffalo - l'un des massacres racistes les plus meurtriers de ces dernières années - a remis sous le feu des projecteurs les discours de haine propagés sur internet, la facilité d'accès aux armes de guerre et aux gilets pare-balles, et l'incapacité des forces de l'ordre, des élus, des leaders religieux et du secteur commercial à empêcher que de telles violences ne se reproduisent, selon l'article.
Des extrémistes blancs motivés par une idéologie raciale sont responsables de la plupart des attaques les plus meurtrières commises aux Etats-Unis au cours des cinq dernières années, a souligné le directeur du FBI Christopher Wray, cité par The Guardian. Il a décrit la menace terroriste intérieure aux Etats-Unis comme "en cours de métastase".
Un rapport non confidentiel de la communauté du renseignement américain paru l'année dernière a averti que les extrémistes violents motivés par des griefs politiques ou par la haine raciale constituaient une menace "élevée" pour les Etats-Unis, a-t-il ajouté.