Dernière mise à jour à 08h50 le 31/05
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a eu lundi une conversation téléphonique avec son homologue russe Vladimir Poutine pour discuter des préoccupations sécuritaires de la Turquie concernant la Syrie et la crise ukrainienne, a annoncé la présidence turque dans un communiqué.
Selon le communiqué, M. Erdogan a déclaré à M. Poutine lors de leur entretien téléphonique que les "attaques" des Unités de protection du peuple kurde (YPG) contre la Turquie et les civils syriens se poursuivaient en Syrie malgré un accord antérieur conclu entre Ankara et Moscou.
Se référant à un accord de 2019 entre la Russie et la Turquie, M. Erdogan a souligné que la Turquie n'était pas en mesure d'établir une "zone sans terrorisme" de 30 km de profondeur en Syrie le long de la frontière turque, comme le stipulait l'accord.
"Sécuriser ces zones est une nécessité" pour la Turquie, a-t-il toutefois affirmé.
La conversation entre les deux chefs d'Etat est intervenue après que M. Erdogan eut indiqué que la Turquie se préparait à une nouvelle opération militaire dans le nord de la Syrie pour établir une zone de sécurité le long de sa frontière sud.
"Dès que les forces armées turques auront terminé leurs préparatifs en matière de renseignement et de sécurité, ces opérations commenceront", a-t-il annoncé la semaine dernière.
Les forces turques et les membres des YPG échangent souvent des tirs dans la région, mais les affrontements entre le groupe et l'armée turque se sont accélérés depuis le début de cette année.
Les deux présidents ont également discuté de la crise ukrainienne, ainsi que des relations turco-russes, indique le communiqué.
Le président turc a souligné la nécessité de prendre des mesures qui "minimiseront les effets négatifs du conflit et renforceront la confiance en rétablissant le terrain de la paix entre la Russie et l'Ukraine dès que possible", a aussi indiqué la présidence turque.
La Turquie est prête à rencontrer la Russie, l'Ukraine et les Nations Unies à Istanbul et à jouer un rôle dans un éventuel mécanisme d'observation si les deux parties sont d'accord sur le principe, a déclaré M. Erdogan à M. Poutine.
