Dernière mise à jour à 08h40 le 12/08
Moscou a demandé jeudi aux pays occidentaux de contribuer à la pleine mise en œuvre du pacte céréalier d'Istanbul, qui inclut les exportations de denrées alimentaires et d'engrais russes.
Cet accord permet non seulement les exportations de céréales depuis trois ports ukrainiens, mais stipule aussi la promotion des denrées alimentaires et engrais russes sur les marchés internationaux, ce qui n'est pas appliqué, a dénoncé Ivan Nechaev, directeur adjoint du Département de l'information et de la presse du ministère russe des Affaires étrangères.
"Nous espérons que toutes les dispositions des accords alimentaires seront pleinement mises en œuvre et que les pays occidentaux créeront les conditions nécessaires à l'accès des engrais et denrées alimentaires russes aux marchés internationaux", a indiqué M. Nechaev lors d'un point de presse.
Le 22 juillet, la Russie et l'Ukraine ont séparément signé un accord à Istanbul avec la Turquie et les Nations Unies au sujet des exportations de céréales et d'engrais depuis l'Ukraine et la Russie. Les expéditions de céréales ukrainiennes depuis les ports ukrainiens de la mer Noire ont débuté le 1er août.
"Malheureusement, pas un seul navire transportant des céréales (ukrainiennes) n'a encore atteint les rives des pays qui crient famine en Afrique ou en Asie du Sud. Ils se sont principalement dirigés vers les ports occidentaux", a expliqué M. Nechaev aux journalistes.
Les marchandises des navires se composent majoritairement de maïs et d'huile de tournesol plutôt que de blé, ce qui appelle à remettre en question la sincérité des déclarations occidentales selon lesquelles la sécurité alimentaire mondiale dépend du pacte d'Istanbul, a-t-il ajouté.