Dernière mise à jour à 16h40 le 05/08
Le mont Qomolangma est le plus haut sommet du monde et l'un des monts enneigés les plus connus. L'environnement n'a cessé de s'améliorer autour du mont Qomolangma ces dernières années grâce aux efforts accrus de protection.
La Chine a récemment publié les résultats préliminaires de sa deuxième enquête scientifique sur le plateau Qinghai-Tibet organisée en mai de cette année. Selon l'équipe de recherche scientifique, les glaciers sur le plateau et les montagnes avoisinantes s'étendent sur environ 100 000 km2, et la neige permanente couvre près de 300 000 km2. Cette région a une réserve de glace d'environ 8 850 km3, soit environ 8 000 milliards de mètres cubes d'eau.
Les glaciers et les montagnes enneigées font partie intégrante de l'écologie du plateau Qinghai-Tibet. En tant que sources de nombreux ruissellements, ils alimentent le réseau fluvial du plateau et produisent un impact profond sur l'environnement écologique avoisinante.
Entre 1976 et 2010, la superficie totale de six lacs sur le plateau Qinghai-Tibet a augmenté de 20,2%, dont le lac Siling et le lac Namtso. Nous avons constaté une montée des eaux plus notable dans les lacs alimentés par les glaciers, comme le lac Siling et le lac Namtso, par rapport à ceux qui ne le sont pas, selon Yao Tandong, chef de l'équipe de recherche scientifique et académicien de l'Académie chinoise des sciences.
Le lac Siling, autrefois le deuxième plus grand lac de la région autonome du Tibet, a remplacé le lac Namtso et est devenu le plus grand lac du Tibet en raison de la fonte du glacier.
Des chercheurs scientifiques ont constaté une amélioration globale de la couverture végétale dans la réserve naturelle nationale de Qomolangma, notamment depuis 2010. La couverture végétale s'est plus améliorée dans les zones centrales et les zones tampons que dans les zones expérimentales et les zones avoisinantes.
La fonte des glaciers s'explique principalement par le réchauffement climatique, mais également par certains facteurs d'activités humaines. En conséquence, il faut réduire non seulement l'émission des gaz à effet de serre, mais aussi diminuer les activités humaines dans les zones de glacier.
Les glaciers de Purog Kangri dans la réserve naturelle nationale de Changtang au Tibet, situés à 6 000-6 800 mètres d'altitude et d'une superficie de plus de 400 km2, sont les plus grands glaciers aux basses et moyennes latitudes du monde. Depuis 2018, la réserve naturelle nationale de Changtang a suspendu l'accueil des touristes, afin de restaurer en continu les prairies situées près des glaciers.
Par ailleurs, l'alpinisme est également strictement réglementé au Tibet. Le centre de gestion de l'alpinisme de l'Administration générale d'État pour le sport et le bureau des sports du Tibet ont publié conjointement un communiqué sur la règlementation de l'alpinisme en vertu des lois, qui précise qu'une demande d'autorisation doit être formulée auprès du bureau des sports du Tibet un mois à l'avance pour toute ascension du sommet de plus de 5 000 mètres dans la région autonome du Tibet. Les alpinistes et les organisateurs d'escalade doivent respecter les lois et les règlements en vigueur afin de protéger l'écologie des montages. En cas d'escalade illégales, les organisateurs et les grimpeurs s'exposent à des sanctions administratives et à une notification par le bureau des sports, indique le communiqué.
Les moyens scientifiques contribuent également à la protection des glaciers. En 2020, une tour de surveillance de 30 mètres de haut a été construite aux glaciers KoKhyung Gangri, glaciers n°1 de la vallée de Lhassa. L'observation des glaciers KoKhyung Gangri dévoilera les caractéristiques et les mécanismes des changements des glaciers dans de différentes conditions climatiques. Elle permet d'expliquer comment les ruissellements des eaux de fonte alimentent les ruissellements des bassins versants des montagnes, ainsi que la contribution apportée par les premiers aux derniers.
Lors de la deuxième enquête scientifique sur le plateau Qinghai-Tibet, les membres de l'équipe ont mis en place une station de surveillance météorologique automatique et des appareils de surveillance de la température et des déplacements des glaciers près de la tour de surveillance.
À l'appui des équipements en constante amélioration, les scientifiques aujourd'hui peuvent lancer des alertes en cas de catastrophes de façon plus scientifique et efficace, de manière à mieux protéger le plateau Qinghai-Tibet.
(Par Xu Yuyao, journaliste au Quotidien du Peuple)
Le dirigeable "Jimu-1" n°3 pour la deuxième enquête scientifique chinoise sur le plateau Qinghai-Tibet a survolé le Mont Qomolangma. Le dirigeable a été équipé de multiples appareils pour mesurer et analyser des isotopes stables de l'eau, du carbone noir, du méthane et de l'ozone. (Photo fournie par l'Institut de recherche sur le plateau Qinghai-Tibet de l'Académie chinoise des sciences)
La photo montre la prairie de Changtang, à plus de 4 500 mètres d'altitude en moyenne, dans le nord de la région autonome du Tibet (dans le sud-ouest de la Chine). (You Bing/Pic.people.com.cn)
La photo montre les glaciers Laigu dans le comté de Baxoi de la ville de Qamdo de la région autonome du Tibet (dans le sud-ouest de la Chine). (Shui Xiaojie/Pic.people.com.cn)