Dernière mise à jour à 08h51 le 18/08
Le président libanais Michel Aoun a déclaré mercredi que le Liban n'accepterait jamais l'installation permanente des réfugiés Syriens sur son territoire, et s'efforcerait d'empêcher cette installation "à tout prix", selon un communiqué de la présidence libanaise.
"Nous rejetons complètement toute tentative visant à installer des Syriens déplacés au Liban, comme nous l'avons fait auparavant avec l'installation des Palestiniens sur notre terre", a déclaré M. Aoun au ministre canadien du Développement international Harjit Singh Sajjan, en visite à Beyrouth.
Le Liban conduit en ce moment une étude juridique sur la question des déplacés syriens, et la soumettra aux Nations Unies pour obtenir le soutien des "pays amis" du Liban et renvoyer les réfugiés syriens dans leur patrie, a indiqué le président libanais.
Le Liban ne peut plus supporter le fardeau économique, social, sanitaire et sécuritaire que représentent les 1,5 million de Syriens présents sur son territoire, a averti M. Aoun.
Pour sa part, M. Sajjan a déclaré que le Canada ne soutenait pas l'intégration des déplacés dans leurs communautés d'accueil, et continuerait à contribuer à résoudre la crise des réfugiés syriens.
Lundi, des responsables syriens et libanais ont discuté à Damas, la capitale de la Syrie, des moyens à leur disposition pour faciliter le retour de 15.000 réfugiés syriens par mois dans leur pays, selon un calendrier convenu par les deux pays.