Dernière mise à jour à 09h44 le 08/10
Le maire de New York Eric Adams a déclaré vendredi l'état d'urgence dans un décret exécutif, en réponse à un afflux record de demandeurs d'asile dans la ville, principalement en provenance de la frontière sud des Etats-Unis.
Le texte a été publié vendredi pour ordonner officiellement à toutes les agences concernées de la ville de coordonner leurs efforts pour répondre à la crise humanitaire des demandeurs d'asile et de construire des centres de secours humanitaire sur une base transitoire.
L'état d'urgence restera en vigueur pendant 30 jours et pourra être prolongé, selon le décret.
Dans le même temps, M. Adams a également demandé une aide fédérale et étatique d'urgence pour gérer l'afflux continu de demandeurs d'asile, et en particulier une législation permettant aux demandeurs d'asile de travailler, une stratégie de décompression à la frontière, un effort coordonné pour déplacer les demandeurs d'asile vers d'autres villes, une aide financière d'urgence et une réforme sur l'immigration.
Selon le maire de New York, le système de refuges de la ville fonctionne actuellement à près de 100 % de sa capacité, accueillant plus de 61.000 personnes, et la ville devrait compter plus de 100.000 demandeurs d'asile l'année prochaine si la tendance actuelle se poursuit.
"C'est bien plus que la capacité de gestion pour laquelle le système a été conçu. C'est insoutenable. La ville va manquer de financement pour d'autres priorités", a-t-il souligné.
Plus de 17.000 demandeurs d'asile, principalement en provenance d'Amérique du Sud, ont été transportés directement à New York depuis la frontière sud du pays depuis avril, a rappelé le maire.
Pour accueillir les demandeurs d'asile, la ville a loué 42 hôtels en tant qu'abris d'urgence avec un centre de secours et d'intervention d'urgence humanitaire en construction sur Randall's Island, et elle travaille avec le bureau du gouverneur de New York pour identifier des emplacements supplémentaires pour les centres de secours et les ressources en personnel.
Selon M. Adams, la ville de New York s'attend à dépenser au moins un milliard de dollars d'ici la fin de cet exercice qui a débuté le 1er octobre pour faire face à la crise des migrants.