Dernière mise à jour à 09h08 le 09/10
Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées samedi sur la place Venceslas à Prague pour exprimer leur inquiétude face à la hausse du coût de la vie.
Les principaux syndicats du pays ont organisé la manifestation, attirant l'attention sur l'inflation et la baisse du niveau de vie en République tchèque.
Les responsables syndicaux ont appelé le gouvernement à aider les gens à survivre dans un contexte d'inflation galopante en plafonnant les prix des biens essentiels et en augmentant le salaire minimum.
"Nous sommes toujours convaincus que le gouvernement n'en fait pas assez, et qu'il agit lentement", a lancé Josef Stredula, président de la confédération tchéco-morave des syndicats, lors du rassemblement.
M. Stredula, qui collecte actuellement des signatures en vue d'une candidature à l'élection présidentielle, a également affirmé que le gouvernement devait veiller à ce que les grandes entreprises ne s'effondrent pas pour éviter un chômage généralisé dans le pays.
Roman Durco, leader d'un autre grand syndicat, KOVO, a dit que les manifestations se poursuivraient si le gouvernement ne gérait pas correctement la situation.
La présidente du principal syndicat de la santé et des services sociaux, Dagmar Zitnikova, a appelé à un plafonnement des prix dans les secteurs de l'alimentation et de l'énergie, notant que de telles politiques étaient déjà efficaces dans le domaine de la santé.
Pour sa part, Jiri Dokoupil, président de l'Union des musiciens d'orchestre tchèques, a fait remarquer que la sphère culturelle du pays était au bord de l'effondrement en raison de la hausse des prix.
Selon les chiffres publiés par l'Office statistique tchèque, les prix à la consommation ont augmenté de 15,8 % au cours du deuxième trimestre de cette année. La hausse des prix de l'alimentation, du logement et de l'énergie est la principale cause de cette vague d'inflation.