Dernière mise à jour à 09h15 le 22/03
Sinan Antoon, poète et romancier irakien, a condamné le "terrorisme américain" 20 ans après l'invasion de son pays menée par les Etats-Unis, a rapporté le journal britannique The Guardian.
Dans un article intitulé "Un million de vies plus tard, je ne peux pas pardonner ce que le terrorisme américain a fait à mon pays, l'Irak" et publié dimanche, l'écrivain irakien a noté que le "nouvel Irak" que les va-t-en-guerre avaient promis n'avait pas amené Starbucks ou de startups, mais des voitures piégées, Al-Qaïda et l'Etat islamique.
Photo prise le 21 janvier 2021 montrant un ours en peluche par terre après que deux attentats suicides à la bombe ont frappé un marché à Bagdad, la capitale irakienne. (Xinhua)
Aujourd'hui, il y a 1,2 million de personnes déplacées en Irak, la plupart dans des camps et environ un million d'Irakiens sont morts, directement ou indirectement, à la suite de l'invasion et de ses conséquences, indique l'article, ajoutant que l'uranium appauvri laissé par les forces d'occupation était encore lié à des malformations congénitales, en particulier à Falloujah, où les taux de cancer sont élevés.
Parallèlement, dans un article séparé intitulé "L'armée américaine a détruit nos vies" publié dimanche sur site du Guardian, cinq Irakiens ont évoqué l'impact dévastateur de l'invasion menée par les Etats-Unis 20 ans plus tard.
Dans l'article, une femme a notamment expliqué comment son mari avait été abattu par les forces américaines le 26 juillet 2007, l'un des nombreux civils qui avaient été tués par les troupes de la coalition. De son côté, un membre d'une famille d'agriculteurs qui vit dans l'ouest de Bagdad a raconté comment il avait été détenu et torturé dans la tristement célèbre prison d'Abou Ghraib après une fausse accusation.
L'invasion menée par les Etats-Unis, "basée sur des renseignements erronés, des mois de mensonges au monde et un mépris désinvolte du droit international", a causé la mort de centaines de milliers de civils, des décennies de guerre civile, de féroces violences sectaires en Irak, et la montée du groupe militant de l'Etat islamique, rappelle l'article.