Dernière mise à jour à 09h49 le 23/05
La Première ministre italienne Giorgia Meloni est rentrée plus tôt que prévu du sommet du Groupe des Sept (G7) à Hiroshima pour se rendre dans la région italienne d'Emilie-Romagne, où sévissent des inondations qui semblent être les pires qu'ait connues l'Italie en un siècle.
Cette région du centre-nord de l'Italie a vu tomber l'équivalent de six mois de pluie en 36 heures mardi et mercredi dernier. Les intempéries ont fait au moins 14 morts, et plus de 36.000 personnes ont été évacuées de leur domicile. Lundi, environ 5.000 d'entre elles étaient toujours hébergées dans des centres d'urgence, et plus de 20.000 personnes étaient toujours sans électricité dans la région, selon les médias.
Adolfo Urso, ministre italien des Entreprises, a déclaré lundi qu'une réunion du cabinet se tiendrait mardi pour approuver un programme de soutien à la région.
La principale association italienne du secteur agroalimentaire, la Coldiretti, a estimé que les dommages causés à l'agriculture et à l'élevage en Emilie-Romagne se feraient sentir pendant des années. Environ 15 millions de plantes devront en effet être arrachées et replantées dans la région, et au moins 400.000 tonnes de blé ont été perdues après que les champs ont été submergés. La Coldiretti a estimé que les dommages causés au seul secteur agricole s'élevaient à 1,5 milliard d'euros (1,6 milliard de dollars américains).
Mme Meloni a visité les zones sinistrées pour évaluer les dégâts avant de retourner à Rome, et a publié une déclaration promettant de se tenir aux côtés de ceux qui ont souffert de ces événements sans précédent.
L'Italie a subi plusieurs phénomènes climatiques extrêmes depuis un an et demi, avec une période de sécheresse pendant l'hiver 2021-2022, puis une sécheresse record et des températures élevées l'été dernier. Ces phénomènes ont fait des dizaines de morts et réduit d'un tiers la production agricole nationale.