Dernière mise à jour à 08h42 le 13/07
Des années de crises mondiales multiples ont poussé plus de 122 millions de personnes supplémentaires dans la faim depuis 2019, selon un nouveau rapport publié conjointement mercredi par des agences de l'Organisation des Nations unies (ONU).
L'édition 2023 du rapport sur l'état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde (SOFI) indique que la pandémie de COVID-19, les événements météorologiques graves dans le monde et les conflits mondiaux, y compris celui qui a commencé l'année dernière entre la Russie et l'Ukraine, se sont combinés et ont fait passer le nombre de personnes confrontées à la faim dans le monde à environ 735 millions en 2022. En 2019, ce nombre était de 613 millions.
Le rapport SOFI est la publication phare des Nations unies sur la faim dans le monde et le produit de la recherche et du suivi de cinq agences spécialisées : l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le Fonds international de développement agricole (FIDA), le Programme alimentaire mondial (PAM), l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF).
Le rapport indique que près de 30 % de la population mondiale, soit 2,4 milliards de personnes, n'ont pas eu un accès constant à la nourriture en 2022. L'enquête décrit cette situation comme la prévalence d'une insécurité alimentaire "modérée" ou "grave".
Parmi elles, environ 900 millions de personnes étaient confrontées à une insécurité alimentaire grave en 2022, soit 180 millions de plus qu'en 2019.
Parallèlement, l'accès à une alimentation saine s'est détérioré dans le monde entier. Le rapport indique que plus de 3,1 milliards de personnes dans le monde, soit environ 42 % de la population mondiale totale, n'avaient pas les moyens de s'offrir un régime alimentaire sain en 2021. Ce chiffre représente une augmentation de 134 millions de personnes par rapport à 2019.