Dernière mise à jour à 12h23 le 10/09
Le ministère syrien des Affaires étrangères a dénoncé vendredi la récente entrée "non autorisée" d'une délégation américaine dirigée par le secrétaire d'Etat adjoint Ethan Goldrich dans le nord-est de son territoire.
Dans un communiqué rédigé en termes fermes, le ministère a déclaré que le gouvernement syrien "condamne catégoriquement" cette visite qu'il a qualifiée de "violation flagrante" de la souveraineté du pays ainsi que du droit international et des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies concernant la Syrie.
Un véhicule militaire américain passe devant la zone de Tal Tamr dans la campagne de la province de Hasakah, dans le nord-est de la Syrie, le 14 novembre 2019. (Xinhua)
Le ministère a par ailleurs affirmé que les rencontres entre la délégation américaine et les commandants des Forces démocratiques syriennes (FDS) dirigées par les Kurdes "ont encore exacerbé les inquiétudes concernant la souveraineté de la Syrie et les principes juridiques internationaux".
Il a rejeté les déclarations de la délégation américaine selon lesquelles sa visite visait à résoudre les problèmes rencontrés par les habitants de la province syrienne de Deir ez-Zor, dans l'est du pays, et à lutter contre les ingérences étrangères, les qualifiant de "mensonge flagrant".
Le ministère a également noté que cette visite en Syrie était une illustration de "la position hypocrite adoptée par l'administration américaine", accusant encore les Etats-Unis d'exploiter activement les ressources et les capacités de la Syrie et d'imposer des sanctions économiques unilatérales, que le gouvernement perçoit comme "injustes, illégitimes, inhumaines et immorales".
Le ministère a ensuite affirmé que l'ingérence flagrante de Washington dans les affaires intérieures syriennes, ainsi que son soutien massif apporté à divers groupes terroristes et milices séparatistes, ne faisaient que souligner "le rôle destructeur joué par les Etats-Unis en Syrie".
Selon un communiqué américain, M. Goldrich et un officier militaire américain ont rencontré le 3 septembre les FDS, les autorités kurdes et les chefs tribaux de Deir ez-Zor, dans le nord-est de la Syrie.
Dans la province de Deir ez-Zor, les FDS contrôlent l'est de l'Euphrate, tandis que les forces gouvernementales syriennes et les combattants affiliés à l'Iran sont positionnés sur la rive ouest.
Les Etats-Unis maintiennent des installations militaires dans la région, dans laquelle se situe le plus grand gisement de gaz syrien, celui d'Al-Omar.