Les Français ont tout essayé pour déjouer la volonté de Roger Federer de remporter la Coupe Davis. Tout d'abord, ils ont choisi la terre battue pour le tournoi organisé dans la ville du nord de Lille et a décidé de l'accueillir dans un stade de football pour obtenir un maximum de soutien de leurs fans à domicile. Ensuite, ils se sont réunis dans un camp d'entraînement d'une semaine pour renforcer la cohésion de l'équipe avant la finale.
Cela n'a pas suffi. « Nous avons vu comment les choses ont changé rapidement. Au début de la semaine, les journaux racontaient plein d'histoires sur le dos de Roger et l'équipe de France prête à aller à la guerre », a déclaré Stan Wawrinka, n° 2 Suisse. « A la fin de la journée, c'est le contraire qui s'est passé. Nous avons joué la compétition comme d'habitude, avec beaucoup de discussions entre nous ».
Après ce nouvel échec de la France dans sa tentative de remporter la compétition pour la 10e fois, à la suite des défaites en finale contre la Russie en 2002 et la Serbie il y a quatre ans, des interrogations font déjà surface sur la gestion du capitaine Arnaud Clément. Il a ainsi fait face aux critiques des médias français dimanche pour avoir caché une blessure à l'avant-bras subie par Jo-Wilfried Tsonga avant la compétition, puis d'avoir décidé de le mettre en ligne pour le match de simple d'ouverture vendredi.
Tsonga, qui a subi la blessure pendant le camp d'entraînement, a dit que c'était lui qui avait décidé de jouer. Il a perdu son premier match contre Wawrinka et a été remplacé par Richard Gasquet pour le double que les Français ont perdu samedi, donnant une avance de 2-1 à la Suisse. Federer a remporté ensuite le point décisif avec une victoire en trois sets nets sur Gasquet. Le seul point positif pour les Français est venu de Gaël Monfils, qui a battu Federer pour égaliser à 1-1 après le premier jour. Visage triste, Monfils n'a eu qu'un mot pour résumer son week-end : « Déçu ».