L'inspection générale de la police nationale (IPGN) mène une enquête auprès d'agents de la BAC nord (Brigade anti-criminalité), aujourd'hui dissoute, soupçonnés d'avoir volontairement provoqué l'assassinat d'un individu en le désignant comme indicateur de leurs services auprès de ses rivaux, apprend-on mercredi 5 décembre, de source policière.
Les agents interrogés figurent parmi les policiers actuellement en détention pour « vols en bande organisée, extorsion en bande organisée, infractions à la législation sur les stupéfiants», dans l'affaire de la BAC nord, selon les mêmes sources.
L'individu, impliqué dans le trafic de résine de cannabis, a été assassiné le 14 septembre 2008 à Vitrolles, à proximité de Marseille, et des témoins auraient indiqué à la « police des polices » que des agents de l'ex BAC nord étaient à l'origine du meurtre.
Ces derniers auraient agi de la sorte en représailles contre le jeune homme qui refusait de se laisser racketter car il bénéficiait de la protection d'une autre unité de la BAC qui n' avait pas recours à ces pratiques. Suspendue un temps faute de preuves suffisantes, l'enquête sur cette incitation au meurtre vient de reprendre sur la base de nouveaux témoignages.