Débat houleux sur la manière de se chauffer dans le sud de la Chine
( le Quotidien du Peuple en ligne )
29.01.2013 à 16h14
Un débat houleux a lieu actuellement sur la manière de se chauffer dans le sud de la Chine et ce depuis que le mercure a été en moyenne de -3,8 C autour de la Chine depuis novembre dernier, soit 1,3 degré de moins que la moyenne traditionnelle pour cette période....
*************************************************************************
Par une nuit typique du mois de décembre, Chen Lizhen se retrouve devant la télévision dans son appartement de Shanghai, vêtu d'un épais manteau et buvant une tasse de thé chaud.
Comme la jeune fille de la télé qui présente la météo et qui rappelle joyeusement à son auditoire l'arrivée d'un autre front froid venant du grand Nord, le visage de l'ouvrière du textile âgée de 51 ans, s'est assombri.
«Cela signifie un grand malaise dans la semaine à venir et nulle part ou aller pour fuir ce froid, même si vous restez à l'intérieur», a témoigné Chen, en regardant le thermostat sur le mur qui indique une température d'environ 8°C.
«Parfois, j'envie ceux qui vivent dans le nord parce que leurs chambres sont très chaudes en hiver grâce au système du chauffage central», confie la femme, qui comme des centaines de millions d'habitants du sud de la Chine, ne peuvent compter que sur des dispositifs tels que les radiateurs électriques pour se chauffer en hiver.
Bien que le service de chauffage central fortement subventionné pour les familles du nord, ne peut-être une solution universelle pour tous les résidents du sud. C'est au moins une option, a-t-elle dit.
L'appel pour étendre les services de chauffage garantis par le gouvernement n'a jamais été aussi fort que cette année. Depuis 28 ans, il n'a jamais fait aussi froid dans le sud du pays.
Le mercure a été en moyenne de -3,8 C autour de la Chine depuis novembre, soit 1,3 degré de moins que la moyenne traditionnelle pour cette période.
Avec les personnes qui doivent braver le froid de l'hiver et l'humidité dans leurs foyers du sud, Le Quotidien du Peuple et l'agence de presse Xinhua ont exhorté les autorités régionales à prendre des mesures, cet appel étant interprété comme une vue qui est partagée par le gouvernement central.
Le ministère du Logement et du Développement urbain et rural a déclaré mercredi que les systèmes de chauffage décentralisés et régionales sont encouragés dans les zones qui ont connu des climats difficiles.
Ces zones impliquent des régions dans quatorze provinces ou municipalités du sud comprenant une population d'environ 100 millions d'habitants, d'après Xinhua citant un responsable du ministère qui a souhaité garder l'anonymat.
Dans ces zones, les habitants sont plus mal à l'aise que ceux qui vivent dans le nord, lorsque le mercure dégringole en dessous de 5°C à l'extérieur, et il est nécessaire de fournir dans ces régions des services de chauffage, a indiqué le ministère.
La Commission nationale du développement et de la réforme, le plus haut planificateur économique en Chine, a déclaré plus tôt ce mois-ci qu'il avait mis en place un groupe de recherche pour étudier la faisabilité d'un programme de chauffage dans le sud.
«C'est la première fois que la question a été soulevée au niveau national», a déclaré Lin Boqiang, directeur du Centre chinois pour la recherche en économie d'énergie à l'Université de Xiamen.
La ligne géographique établi dans les années 1950 pour diviser le nord et le sud de la Chine est depuis longtemps obsolète et devrait être abandonné, a-t-il ajouté.
Mais il faut s'interroger à savoir : Où les gouvernements du sud du pays trouveront-ils une source d'énergie et qui prendra en charge les coûts de l'installation et la mise en place d'un système de chauffage central ?
Le ministère du Logement et du Développement urbain et rural, a déclaré que l'électricité et des énergies renouvelables pour alimenté le chauffage devraient être encouragées dans le sud, ainsi que l'utilisation du charbon et d'un système de chauffage centralisé, déjà utilisés dans le nord.
Mais d'après les autorités, la combustion annuelle de 26 millions de tonnes de charbon - si le sud copier le traditionnel système de chauffage central du le nord - déchargera 73 tonnes de dioxyde de carbone, 52 000 tonnes de dioxyde de soufre et 12 000 tonnes de poussières dans l'atmosphère.
Mais sans préciser, s'il y aura des subventions des gouvernements pour aider à développer les énergies renouvelables coûteuses telles que l'énergie éolienne, l'énergie hydroélectrique, géothermique, solaire et marémotrice.
Le gaz naturel est une autre alternative et semble plus pratique dans le sud, mais les analystes estiment que la forte demande de la Chine pourrait ébranler les marchés internationaux de l'énergie et faire monter les prix du gaz naturel liquéfié.
La plupart des autorités régionales ont reconnu qu'elles n'avaient pas encore étudier la question, indiquant qu'il n'y aura certainement pas dans l'immédiat de solution au problème de chauffage dans le sud.
Nanchang, la capitale la province du Jiangxi (est de la Chine), est l'une des rares villes où le gouvernement local a encouragé un système de chauffage alimenté par des énergies renouvelables.
Mais seulement une superficie d'environ 1 million de mètres carrés, qui reste une part infime de la superficie totale de la ville avec ses 5 millions de résidents permanents, est chauffée par énergie solaire ou géothermique.