Fu Xuepeng et son drôle d'attirail fait maison lui permettant de respirer, sous le regard de sa mère. Depuis plusieurs années, les parents de Fu maintiennent en vie leur fils, ans grâce à l'aide d'un simple petit appareil respiratoire pour pouvoir faire battre son coeur. |
Chaque fois que Fu Minzu presse le bouton de l'appareil de réanimation, l'agriculteur de 67 ans, espère que la vie de son fils, qui est relié en permanence à un tube en plastique, sera prolongée de quelques minutes.
Depuis sept ans, le jeune mécanicien de 23 ans,est paralysé suite à un accident de voiture et est maintenu en vie grâce à un appareil respiratoire de fortune qui s'actionne à la main. Le fils de Fu est paralysé du cou jusqu'au bas du corps.
«Nous n'avons jamais pensé une seule seconde abandonner. Les parents ne peuvent renoncer, tant qu'il existe pour leur enfant une petite chance de vivre», a expliqué Fu, originaire de la ville de Taizhou, dans la province du Zhejiang, lors d'un entretien téléphonique accordé au China Daily.
Trois minutes d'oubli, ou l'arrêt de la compression constante du sac qui s'utilise manuellement, signifie l'arrêt de la respiration de son fils.
Au printemps 2006, le fils, Fu Xuepeng, aprés une journée de travail, rentrait chez lui en moto, quand il a été heurté par une voiture et le verdict tombe,son système respiratoire et les cellules nerveuses ont été sérieusement endommagés.C'est le seul fils de la famille et il faisait vivre sa famille, ses parents étant tous deux retraités et ses deux sœurs sont mariées et habitent loin du village.
Le jeune Chinois a passé un an à se déplacer entre les grands hôpitaux du pays pour rencontrer des experts consultants, mais sans résultat. Pouvoir faire admettre Fu Xuepeng dans un hôpital était un fardeau trop lourd financement à porter pour la famille,alors les parents ont décidé de garder leur fils à la maison. Depuis, ils utilisent un simple un dispositif respiratoire portatif qui est généralement utilisé dans les ambulances pour les urgences médicales.
«Nous n'avons pas d'argent, pas de pouvoir, mais seulement du temps et de la patience», a confié Fu, qui pendant deux ans à tour de rôle avec sa femme, 24 heures sur 24, sept jours sur sept, permettent la ventilation du sac respiratoire de leur fils, avec des voisins et des parents qui donnent quand ils le peuvent un coup de main.
C'est après qu'un parent ait vu émission de télévision montrant un ventilateur DIY que les jours de la compression à la main non-stop a pris fin.
Avec 200 yuans (32 $) et l'aide "d'une personne qui s'y connaît dans le village", le couple a pu concevoir un ventilateur médical avec un moteur, composé d'un régulateur de vitesse, d'une barre de poussée et d'un sac gonflable.
Mais pour minimiser la facture d'électricité, qui s'élève à 5 ou 6 yuans par jour, si la machine est laissée en marche toute la journée, le couple comprime le sac à la main pendant la journée et met en marche l'appareil uniquement la nuit.
«De nombreuses personnes, y compris les responsables gouvernementaux, ont proposé leur aide depuis qu'un journal a publié notre histoire. Plusieurs médecins des hôpitaux provinciaux sont venus voir notre fils, mais pas de concret jusqu'à présent», a fait remarquer Fu.
Une entreprise d'appareil respiratoire a également promis d'offrir gratuitement une machine moderne à la famille.
Le fils, qui avec beaucoup d'effort peut parler pendant une courte période, a indiqué aux Nouvelles du soir de Qianjiang basé à Hangzhou, qu'il espérait une opération, même s'il y avait seulement 1% de probabilité de succès.