Les habitants de la ville d'Istres, où a eu lieu la fusillade qui a fait trois morts jeudi dernier, ont observé samedi une "marche blanche" en hommage aux victimes, a constaté un correspondant de Xinhua.
Entre 2.000 et 3.000 personnes se sont rassemblés vers 11h00, en présence du maire de la ville François Bernardini, entouré du conseil municipal ainsi que des maires des villes alentours.
"C'est un choc, on aurait pu tous y passer", soupire un habitant de la cité où résidait le jeune tireur. La plupart des personnes présentes s'interrogent aussi sur la possibilité de "se procurer des armes avec autant de facilités".
"On travaille à développer une ville, en tant qu'élu on fait milles choses et là, soudain, on est impuissant. La vie de mes administrés est gâchée, mais la mienne aussi car que retiendra-t- on de ces années ? La base d'Istres, une équipe de foot et une tuerie : après 30 ans de travail, beau scénario", a déclaré le maire d'Istres.
L'auteur de la fusillade a été déféré samedi en début d'après- midi au tribunal d'Aix-en-Provence et présenté à un juge en vue de sa mise en examen, a indiqué samedi le procureur-adjoint d'Aix, lors d'une conférence de presse.
Le parquet a requis contre ce jeune homme de 19 ans une mise en examen pour "assassinats" et "tentative d'assassinat" sur une 4e personne, a-t-il ajouté, précisant que l'auteur de la fusillade commence à prendre "la mesure de la gravité" de son acte.
Un Parisien de 24 ans, dont le tireur avait donné le nom au moment de son arrestation, a été interpellé et était toujours en garde à vue samedi matin. Il devrait être cependant relâché, faute d'infraction n'étant retenue à son encontre.
Selon le procureur adjoint, les deux jeunes qui communiquaient régulièrement entre eux, étaient passionnés de jeux vidéo en ligne.