Les parents d'un adolescent chinois ont présenté leurs excuses au public pour les graffiti que leur fils a gravés sur une sculpture en pierre dans un temple égyptien antique. Ce qu'a fait le garçon a déclenché un tollé chez les internautes, qui qualifient cet acte de « perte de face » pour tous les Chinois.
Un utilisateur de micro-blog chinois a publié, au début du mois de mai, une photo montrant des caractères chinois gravés sur un camée du Temple de Louxor, l'un des sites archéologiques les plus célèbres d'Egypte. Ces caractères disent « Ding Jinhao (nom de l'adolescent chinois) est venu ici ».
Ce message, qui a été publié sur un micro-blog chinois le soir du 24 mai, a suscité une vive discussion en ligne, car cet acte de vandalisme a été condamné comme étant irrespectueux des vestiges culturels.
Les parents de Ding Jinhao, qui vivent à Nanjing, capitale de la province chinoise du Jiangsu, se sont excusés samedi dernier pour le comportement de leur fils et ont demandé pardon au public après que les internautes en colère aient révélé l'identité du collégien âgé de 14 ans.
Selon la mère, le garçon a pris conscience de la gravité de sa faute.
Shen, le blogueur qui a posté l'image des vestiges vandalisés, a visité le temple égyptien le 6 mai. « Je me sentais mal à l'aise. Ce fut le moment le plus malheureux de mon séjour en Egypte » a-t-il dit, en espérant que cela puisse inciter les touristes chinois à bien se comporter à l'étranger et à leur enseigner l'importance de la protection des monuments historiques.
Les mauvais comportements de touristes chinois, parmi lesquels les crachats et les détritus, ont fait les grandes titres des médias au cours de ces dernières années.
Chen Xu, un chercheur à l'Académie chinoise du tourisme, a déclaré que la loi sur le tourisme, qui prendra effet en octobre, va forcer certains touristes chinois à se comporter correctement sur les sites touristiques. Mais sur le long terme, ce qui est essentiel est de les sensibiliser à l'importance des vestiges culturels et des bonnes manières.
Selon Ye Qianrong, professeur d'études chinoises à l'Université de Tokai au Japon, la pratique de touristes chinois qui consiste à écrire leur nom sur les monuments touristiques pourrait remonter à la « Révolution culturelle » (1966–1976), lorsque de nombreux jeunes étudiants écrivaient leur nom dans bien des endroits.