"La vie d'Adèle", un film français qui décrit une brûlante passion entre deux jeunes femmes, réalisé par le cinéaste franco-tunisien Abdellatif Kechiche, a remporté dimanche la Palme d'Or du 66e festival de Cannes.
Le réalisateur et les deux jeunes actrices Adèle Exarchopoulos et Léa Seydoux ont été longuement applaudis lors de la cérémonie de clôture.
Le film ont convaincu les critiques et les médias dès sa projection le 23 mai à Cannes. "La vie d'Adèle une très belle histoire. Nous avons été privilégiés de voir ce film, et non gênés (...) C'est l'histoire d'un amour profond, magnifique", a déclaré le président du jury, Steven Spielberg, lors d'une conférence de presse après la cérémonie de clôture.
"Ce n'est pas la politique qui nous a influencés mais le film ", a souligné le réalisateur américain, faisant allusion à l'adoption en France d'un projet de loi qui ouvre le mariage et l'adoption aux couples de mêmes sexes.
La vie d'Adèle "est de cinq étoiles", un "must-see", au centre des discussions de la Croisette, avait commenté vendredi le magazine britannique Screen dans son édition consacrée au festival de Cannes.
"Inside Llewyn Davis", réalisé par les frères Joel et Ethan Coen, jadis favori à la Palme d'or avant la projection de "La vie d'Adèle", a finalement décroché le Grand prix, le deuxième prix du festival de Cannes.
Le Prix du jury a été attribué au Japonais Hirokazu Kore-Eda pour "Tel père, tel fils", une réflexion sur la paternité.
Le réalisateur chinois Jia Zhangke s'est vu décerner le Prix du meilleur scénario pour "A touch of Sin", une réflexion sur quatre événements de violences survenus dans la société chinoise en grande mutation avec le développement économique rapide.
A travers quatre personnages et quatre tragédies, M. Jia souhaite réfléchir sur le recours à la violence dans une société qui a beaucoup évolu avec le développement de réseaux de socialisation et de communication.
"C'est un film très important", a déclaré le réalisateur américain Ang Lee à Xinhua, avant d'encourager les cinéastes chinois à développer l'industrie cinématographique en équilibrant le commerce et les arts.
L'actrice française Bérénice Bejo, maîtresse des cérémonies du précédent festival de Cannes, a reçu le Prix de la meilleure interprétation féminine pour son interprétation dans "Le passé" réalisé par le cinéaste iranien Asghar Farhadi.
L'acteur américain Bruce Dern a quant à lui reçu le Prix de la meilleure interprétation masculine pour son rôle dans "Nebraska ".
Le 66e festival de Cannes a été ouvert le 15 mai dernier par le film américain "Gatsby le Magnifique".