À l'occasion de la Journée mondiale de l'alimentation, observée mercredi, le système des Nations Unies souligne l'importance d'élaborer et de mettre des systèmes durables au service de la sécurité alimentaire et de la nutrition, dans un monde où 842 millions de personnes continuent de souffrir de la faim et deux milliards d'autres de malnutrition.
« Pour [..] assurer à chacun la jouissance de son droit à l'alimentation, il faut perfectionner les systèmes alimentaires. Aussi convient-il d'adopter des méthodes et des politiques plus judicieuses et de faire les investissements nécessaires, qui tiennent compte de l'environnement, de la population et des institutions et qui permettent de mettre en place des processus durables de production, de transformation et de distribution des produits agricoles », explique le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon dans le message qu'il a adressé pour marquer cette Journée.
La mauvaise alimentation est également responsable du surpoids, qui touche 1,4 milliard de personnes, dont environ un tiers sont obèses et susceptibles de développer une coronaropathie, du diabète ou d'autres problèmes de santé.
Le secrétaire général s'est donc félicité de constater que de nombreux pays avaient répondu à son initiative Défi Faim zéro et s'étaient engagés à oeuvrer ensemble à l'instauration de systèmes alimentaires durables.
De son côté, le Programme alimentaire mondial (PAM) souligne l'importance de la nutrition comme pilier central du développement.
« Les filles et les garçons touchés par la sous-nutrition sont confrontés à de nombreux défis en matière de santé, l'apprentissage scolaire et plus tard, dans le monde professionnel, entravant ainsi leur potentiel humain et leur capacité de contribuer aux sociétés où ils habitent,» a mis en garde la directrice exécutive du PAM, Ertharin Cousin.
« Accorder la priorité à la nutrition est un investissement pour notre futur collectif. Cet investissement doit englober la nourriture, l'agriculture, la santé et les systèmes éducatifs », a- t-elle ajouté.
Si la communauté internationale investissait 1,2 milliard de dollars par an sur une période de cinq ans pour réduire les carences en micronutriments, les bénéfices générés en termes de santé, la baisse de la mortalité infantile et l'impact positif sur les futurs revenus pourraient atteindre 15,3 milliards de dollars, explique le PAM dans un communiqué de presse.
Dans le cadre de son effort pour fournir une aide alimentaire à 97 millions de personnes à travers le monde, le PAM s'efforce d'apporter de nouveaux produits nutritionnels aux mères et enfants. Il se focalise sur la période critique des 1.000 premiers jours de vie – de la conception jusqu'à l'âge de deux ans – pendant laquelle un accès suffisant à des nutriments et des calories est primordial pour le plein développement du potentiel de l'enfant.
En outre, il recourt de plus en plus souvent à des programmes de bons d'achat alimentaire et de transferts monétaires lorsque la nourriture est disponible sur les marchés afin de permettre aux consommateurs d'acheter des produits frais et divers.