Le statut unique de "femmes qui restent seules", ou des jeunes femmes qui n'ont pas réussi à se marier à l'âge de, disons 30 ans, est devenu aujourd'hui un mot à la mode en Chine. De nombreuses personnes ont eu des discussions animées sur le fait de rester seules et sur la manière dont société peut les aider.
L'universitaire devenue journaliste Leta Hong Fincher a récemment approfondi la question pour pouvoir discuter du lien entre les "femmes qui restent seules" et "la résurgence des inégalités entre les sexes" dans le pays.
Dans un livre intitulé Les femmes qui restent seules : la résurgence de l' inégalité entre les sexes en Chine, l'auteure affirme que la nation tente actuellement de concevoir le retour de ces femmes à la cuisine et a rejoindre une alliance de sociétés immobilières et des sites de rencontre pour faire face à la question, selon un critique d'un livre d'économie.
On peut se demander pourquoi la Chine veut faire cela.
Selon Fisher, l'expansion des libertés sociales du pays Chine au cours de ce nouveau siècle ont conduit plus de femmes à rester célibataires, que ce soit par choix ou non. Cela a alarmé le Parti, l'auteure pensant que la société était plus stable avec moins de célibataires. De plus, Leta Hong Fincher a affirmé que de nouvelles familles pouvaient conduire à la consommation et au boom de l'immobilier, et le mariage des femmes plus instruites permettra la naissance d'enfants "plus riches et évolués".
Pour Fincher, un tel tracé érode la liberté que les femmes chinoises ont gagné après la fondation de la République populaire en 1949.
D'après un ouvrage économique, comparativement aux femmes qui vivent dans la plupart des pays en développement, les chinoises s'en sortent plutôt très bien. Même par rapport à la Corée ou au Japon, dans de nombreux domaines de la société, leur statut et participation sont élevés.
Certaines ont pris un mot sonnant comme "rester" en chinois, mais signifie "triomphant", en l'utilisant pour se décrire et défendre leur décision de rester célibataire.
Contrairement à Mme Fincher, qui a fait valoir son point en établissant un lien imaginaire entre "les Chinoises restant seules" et le régime de l'Etat de limiter leurs droits de célibat, d'autres chercheurs se sont penchés plus sobrement sur la question.
Malheureusement, nombreux sont ces jeunes femmes qui ne peuvent pas trouver l'amour. Mais pour Sun Peidong, sociologue à l'Université de Fudan à Shanghai, ce phénomène reflète aussi le mouvement de la Chine vers une économie de marché et une société plus ouverte.
«Le public connaît une liberté et relaxation sans précédent, en particulier dans le domaine du mariage, la famille et le sexe», d'après une publication dans le Los Angeles Times en juillet 2013, citant Sun.
Le mariage est important, mais ces femmes célibataires pourraient avoir plus de choix et de possibilités de réaliser leurs aspirations, selon les analystes. «Pendant 5000 ans, le mariage a représenté notre seule source de stabilité», a écrit dans le Los Angeles Times, Joy Chen vivant dans la ville californienne. «Aujourd'hui tout est différent. Le mariage n'est pas nécessaire à la survie. Nous avons de nouveaux rêves, mais nous n'avons pas de modèles à suivre».
La gravité de la question "les femmes restant seules" , pourrait avoir été exagérée, selon certains experts.
L'âge moyen du premier mariage pour une Chinoise est en effet à la hausse, a déclaré Roseann Lake, une chercheuse basée à Beijing. À Shanghai l'année dernière, l'âge moyen se portait à 27,3 années, contre 26,4 en 2007. Mais à 35 ans, plus de 90% des Chinoises sont mariées.
«Les femmes chinoises restent seules seulement pour un temps limité, ce qui fait que ce terme des femmes restant seules est bien plus affreux», a fait observer R.Lake. Ajoutant que les véritables célibataires en Chine, étaient les personnes pauvres et sans instruction de la campagne, qui reçoivent peu d'attention.