Une protéine de sang humain serait liée au taux de mortalité du virus H7N9, selon une étude réalisée par des scientifiques chinois.
L'étude, publiée mardi dans la revue Nature Communications, indique que le niveau d'angiotensine II dans le plasma sanguin est plus élevé chez les personnes atteintes du virus H7N9 et pourrait être utilisé pour prévenir la détérioration de leur état de santé.
L'angiotensine II est une protéine présente dans le plasma, la paroi vasculaire, le coeur et les reins pour réguler la pression artérielle. Elle est étroitement liée aux lésions pulmonaires aiguës.
Les malades du H7N9 présentant un niveau élevé d'angiotensine II possèdent une charge virale plus importante, a indiqué Li Lanjuan, chercheuse à l'Académie chinoise d'ingénierie et spécialiste de la prévention du H7N9.
"Cela est particulièrement évident durant la deuxième semaine d'une infection humaine. Le niveau d'angiotensine II des malades dans un état critique continue de monter, alors que celui des cas modérés a tendance à baisser", a indiqué Mme Li.
Selon la chercheuse, cette découverte pourrait aider à soigner les patients. Le personnel médical pourrait ainsi adopter des mesures de soins plus efficaces et fiables pour les malades présentant des conditions différentes.
Le virus H7N9 a été rapporté pour la première fois en Chine en mars 2013. Il provoque de graves symptômes chez l'homme, notamment des insuffisances respiratoires aiguës, voire mortelles. A ce jour, le pays a rapporté plus de 200 cas humains de H7N9.