La Chine travaille en étroite collaboration avec la communauté internationale pour faire face aux défis posés par l'évolution des modes de migration, y compris une augmentation du nombre de personnes qui se dirigent vers le pays.
La Chine comptait 685 775 migrants en 2010, soit une augmentation de 35% par rapport à 2000, selon le Rapport mondial sur la migration 2013. La version chinoise du rapport a été publié lundi à Beijing par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Le nombre d'étrangers titulaires d' un permis de séjour en Chine en 2010 a augmenté d'environ 29% par rapport au chiffre de 2006. Pour William L. Swing, directeur général de l'organisation, dont la Chine est un pays d'observateur depuis 2001, les autorités chinoises ont recherché l'expertise de d'autres nations à travers l'agence intergouvernementale pour mieux gérer cette tendance.
Les deux principales préoccupations du gouvernement ont été la gestion de la migration irrégulière et un manque de travailleurs immigrés qualifiés, a déclaré M. Swing. Selon le rapport, en raison de la croissance économique et des changements démographiques, la Chine n'est pas seulement un lieu d'origine des migrants vers d'autres pays, mais aussi un pays de transit et de destination pour les migrants.
Le responsable a expliqué que l'OIM avait aidé le ministère de la Sécurité publique en Chine en fournissant une expertise et une technologie de pointe pour la gestion des migrations. En précisant qu'il était important de penser en termes de mobilité humaine et à reconnaître les besoins fondamentaux de l'homme. L'organisation a travaillé en étroite collaboration avec les autorités chinoises au cours des sept dernières années pour réduire le nombre d'immigrants illégaux.
Une formation comprenant la compréhension des raisons et des besoins des différents types d' immigration et la cartographie des politiques en conséquence, les mesures pour faire face aux faux passeports, et l'utilisation avancée de la technologie biométrique de pointe comme la reconnaissance de l'iris dans les contrôles d'identité transfrontaliers.
L'agence basée à Genève visant à créer un dialogue entre les pays et ainsi réduire la tension d'immigration avant de devenir politique.
Par Liljert, le représentant de l'OIM en Chine, a déclaré à China Daily que la structure offrait une expérience internationale au ministère de la Sécurité publique. Incluant l'assistance de centres de rapatriement pour les immigrants illégaux que le ministère envisageait de mettre en place dans les grandes villes.
Une source anonyme du Bureau d'Administration de sortie et entrée du territoire, a indiqué lundi que le ministère avait travaillé en étroite collaboration avec l'OIM au cours des dernières années sur les échanges d'information et les questions de migration.
Cette année, l'organisation a contribué à quatre cas de trafic d'êtres humains en provenance des pays d'Afrique et de l'Amérique du Sud vers la Chine par le rapatriement de ceux qui sont victimes de la traite, en majorité des femmes.
Le rapport a également montré que le modèle dominant de personnes migrant de pays en développement vers les pays développés a changé. Aujourd'hui, les chiffes de migration des pays développés vers ceux en développement ont augmenté.
Selon le document, la Chine est devenue une destination de plus en plus attrayante en raison de sa croissance économique rapide et de ses changements démographiques. La demande de travail a également dépassé l'offre, ce qui a conduit à une hausse des salaires et une plus grande demande de main-d'œuvre étrangère. Bien que l'énorme croissance économique de la Chine ne reflètait proportionnellement le nombre d'étrangers travaillant dans le pays.
«C'est seulement avec une reconnaissance de leurs droits et en pensant à leur bien-être que la migration peut être utilisé pour le développement du pays», a noté M. Swing.
Shen Yanjie, un fonctionnaire de l'Administration d'Etat des Affaires étrangères experts, un organisme gouvernemental qui vise à attirer des talents mondiaux, a souligné que le gouvernement était en compétition pour attirer et retenir les professionnels dans le secteur des hautes technologies.
Mais pour Wang Huiyao qui a traduit le rapport,qui est directeur à Beijing du Centre pour la Chine et la mondialisation, du groupe de réflexion, contrairement à d'autres pays la Chine n'a pas encore une politique officielle pour attirer les travailleurs étrangers qualifiés.
«Des changements doivent être opérés pour créer un environnement plus convivial et attrayant pour les talents étrangers. Et la politique des visas de travail n'a pas été ouverte aux jeunes étrangers qui étudient en Chine, ces derniers pourraient être une grande source de talent», a-t-il fait observer.