Les délégations du gouvernement et du principal parti d'opposition au Mozambique, le Renamo, ont repris lundi les négociations à Maputo, mais sans parvenir une fois de plus à se mettre d'accord sur les termes de référence concernant les observateurs internationaux qui seront invités à surveiller le cessez-le-feu, le désarmement et la réintégration des combattants du Renamo dans la société civile mozambicaine.
Le Renamo a apporté de nouveaux éléments à ces discussions, en réclamant la présence de conseillers militaires internationaux ainsi que la réorganisation des forces de sécurité, en plus de leur demande de parité et d'équité précédemment avancées.
Le chef adjoint de la délégation du gouvernement et ministre des Transports et des Communications, Gabriel Muthisse, a jugé les demandes du Renamo irresponsables, ajoutant que le gouvernement ne cèderait pas aux exigences du Renamo car la paix au Mozambique doit être basée "sur des principes solides et non sur des demandes injustifiées".
M. Muthisse, qui a dirigé la délégation du gouvernement lors des discussions de ce lundi, a ajouté que le gouvernement ne "cèdera pas le pouvoir à ces mêmes hommes qui ont tué des soldats, des policiers et des civils".
De son côté, Saimone Macuiana, chef de la délégation du Renamo, a déclaré que les demandes de son parti n'étaient pas nouvelles et qu'elles faisaient partie des points négligés de l'accord de paix conclu à Rome avec le gouvernement du Frelimo en 1992.
La raison de l'impasse actuelle est que le gouvernement ne veut pas retirer ses forces armées et de sécurité des régions dans lesquelles les deux parties s'affrontent depuis l'année dernière, a déclaré M. Macuiana.
Par ailleurs, les Pays-Bas ont annoncé lundi qu'ils contribueraient financièrement à la tenue des élections générales qui doivent avoir lieu au Mozambique le 15 octobre prochain.
Un porte-parole du gouvernement hollandais a déclaré que les autoritiés des Pays-Bas ne pouvaient encore indiquer le montant exact de cette contribution, car la question est toujours en discussion avec d'autres partenaires, ajoutant qu'il est crucial de soutenir le financement de ces élections pour assurer leur transparence.