L'ancien trader français Jérôme Kerviel a été écroué lundi à la maison d'arrêt de Nice (sud-est) pour y purger sa peine de trois ans d'emprisonnement confirmée un mois plus tôt par la Cour de cassation pour "faux, usage de faux, abus de confiance" et "introduction frauduleuse de données dans un système informatique", rapporte lundi la presse française.
L'ex-trader Jérôme Kerviel a été écroué lundi à la prison de Nice après avoir passé la nuit de dimanche à lundi au commissariat de Menton, suite à "son interpellation-éclair à minuit, heure limite à laquelle il devait se présenter aux autorités en vue de purger sa peine", rapporte le quotidien Le Monde.
L'ancien employé de la Société générale, qui se trouvait en Italie dimanche, avait notamment déclaré à la presse locale qu'il attendait toujours "une réponse de l'Elysée à sa demande de protection des témoins dans son dossier", indique Le Monde.
"Il demandait aussi à ce que sa défense puisse 'rencontrer le président de la République au plus tôt afin de lui exposer l'ensemble des dysfonctionnements graves'" qui ont émaillé l'instruction de son dossier, précise le quotidien.
Jérôme Kerviel a été condamné en 2010 à cinq ans de prison dont deux ans avec sursis pour "faux, usage de faux, abus de confiance" et "introduction frauduleuse de données dans un système informatique". Cette peine a ensuite été confirmée en appel en 2012 puis par la Cour de cassation le 19 mars dernier.
En janvier 2008, l'ancien trader avait joué "4,9 milliards d'euros sur les marchés au nom de sa banque, la Société générale. Le trader avait dissimulé - en introduisant de fausses données dans un système automatisé - ses prises de risques sur des produits financiers dérivés, entraînant une perte abyssale pour sa banque", rappelle Le Monde.