La fumée d'une usine de Beijing, en février 2014. |
Beijing déplacera 300 gros pollueurs de la capitale avant le mois d'octobre pour réduire le smog et accélérer la réforme industrielle, selon les autorités.
Il s'agit principalement d'entreprises ayant une forte consommation d'eau et d'énergie, notamment dans le domaine des matériaux de construction et de la fabrication des meubles. «Ces usines et sociétés seront relocalisées dans les provinces ou villes voisines après une mise à niveau de la technologie et de la restructuration de produits», a déclaré Zhang Boxu, directeur de la Commission sur l'économie et les technologies de l'information de la capitale, lors d'une récente conférence de presse.
Plusieurs régions voisines, y compris la province du Hebei, Tianjin et la région autonome de Mongolie intérieure, étant en pleine négociation pour l'acceptation de certaines entreprises, a-t-il ajouté.
Les autorités de Beijing ont expliqué avoir déplacé l'année dernière 288 firmes hors de la capitale, aidant la ville à réduire ses émissions de dioxyde de soufre de 7000 tonnes.
En dépit des efforts importants dans la lutte contre la pollution, le rapport du bureau municipal de protection de l'environnement a montré que la qualité de l'air en 2013 ne s'était pas améliorée.
L'an dernier, l'indice moyen des PM2.5 -les particules de moins de 2,5 microns qui peuvent pénétrer dans les poumons- a atteint près de 90 microgrammes par mètre cube l'année, dépassant la norme nationale pour un air sain de 156%.
Le gouvernement a également élaboré des lignes directrices pour encourager les entreprises polluantes à déménager et sévir contre les usines illégales nuisibles à l'environnement.
La Beijing Lingyun Construction Materials and Chemical, une société pharmaceutique appartenant à l'Etat, a été transférée du district de Fengtai, vers Handan, une ville dans la province du Hebei.
Hui Jian, le maire de Handan a déclaré aux médias locaux que la nouvelle base de production, des installations et technologies respectueuses de l'environnement, devrait permettre chaque année de réduire les émissions de dioxyde de carbone de 400 000 tonnes, les émissions de dioxyde de soufre par 9000 tonnes et de 10 000 tonnes de poussières à Beijing.
A savoir que sept municipalités du Hebei se trouvaient dans le Top 10 des villes chinoises les plus polluées en 2013, selon le ministère de protection de l'environnement.
Pour Yang Fuqiang, un conseiller du National Resources Defense Council (NRDC), des usines de Beijing devraient être déplacées vers les régions occidentales ou centrales pour un développement économique rapide.