Plusieurs centres de santé de Madagascar n'ont aucun sage-femme ou personnel médical ayant les compétences nécessaires pour suivre les femmes lors de leur grossesse et effectuer les accouchements, a-t-on révélé lors de la célébration de la Journée internationale des sages-femmes, lundi matin à Diégo, dans le nord du pays.
Selon les normes de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le ratio est d'une sage-femme pour 5 000 habitants alors qu'à Madagascar il y a une sage-femme pour 16 000 habitants, a indiqué le communiqué de Fonds des Nations Unies pour la population à Madagascar (UNFPA).
Il manque environ 1 500 sages-femmes dans le pays alors que les sages-femmes sont indispensables car de par leurs compétences médicales, gynécologiques et obstétricales, ces professionnels de santé pourraient également dispenser les soins adéquats et nécessaires pour sauver la vie de la femme et du nouveau-né.
"Soutenir et investir dans la profession de sage-femme est l'un des investissements les plus rentables qu'un pays puisse faire, ce qui, en retour, sera favorable à la santé des familles, des communautés et au développement de la nation", a rappelé la représentante de l'UNFPA à Madagascar, Agathe Lawson, lors de la célébration.
Plus de 300 sages-femmes venues des quatre coins du pays ont fait le déplacement à Diégo où le thème de la célébration retenu cette année est "Le monde a besoin de sage-femme maintenant plus que jamais".
Cette célébration qui durera trois jours a pour objectif de mettre en lumière la profession de sage-femme et interpeller le public, les décideurs, les leaders traditionnels et religieux sur l'importance du rôle de cette profession dans la réduction de la mortalité maternelle et néonatale à Madagascar.