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Madagascar : le haricot, une filière mal exploitée mais à fort potentiel (PAPIER GENERAL)

( Xinhua )

11.04.2014 à 08h48

La filière haricot, qui se trouve à la troisième place des cultures vivrières après le riz et le manioc à Madagascar, reste encore mal exploitée malgré sa forte potentialité à Madagascar.

Mal exploitée à Madagascar, la production de haricot ne satisfait pas les besoins du marché international que ce soit en qualité qu'en quantité.

De 140.000 tonnes par an au cours des années 60-80 à 36.000 tonnes en 1990, la production de haricot dans la Grande Ile a régressé d'une façon spectaculaire et la cause provient de la désorganisation de la production semencière, a indiqué le ministère malgache de l'Agriculture.

La régression de la production influe automatiquement sur l' exportation. En 1995, Madagascar a exporté 6.075 tonnes de haricot sec pour chuter de moitié en 2000 et à 730 tonnes seulement en 2009, a expliqué le ministère de tutelle.

Actuellement, cette production se stabilise entre 80.000 tonnes à 90.000 tonnes par an sur une superficie de 83.000 ha sur toute l' étendue du territoire malgache, et ce grâce à l'adhésion de Madagascar dans le Réseau de recherche sur le haricot en Afrique du Centre et de l'Est (ECABREN) en 2009 par le biais du Centre national de recherches appliquées au développement rural (FOFIFA).

L'intérêt de cette adhésion consiste d'une part, à fournir aux producteurs de haricots des semences à haut rendement avec une bonne tolérance aux maladies, et présentant les propriétés culinaires et les caractéristiques semencières convenant aux consommateurs et à l'industrie de transformation.

D'autre part, le réseau aide leur membre à améliorer l' efficacité de développement et de la diffusion des semences améliorées et renforcer la capacité de section des programmes nationaux au profit des habitants de la région, a mentionné le ministère de l'agriculture.

Ainsi, cette adhésion a permis à la Grande Ile d'enrichir la collection nationale, soit d'une soixantaine d'accessions dans les années 80 à plus de 356 variétés catégorisées en 8 classes commerciales dans les années 2000 avec une qualité de semences 1. 000 fois supérieure à celles des années précédentes.

Selon une source auprès du FOFIFA, quelques variétés de semences donnent un rendement allant jusqu'à plus de deux tonnes à l'hectare contre 700 kg à une tonne/ha pour la variété traditionnelle. En plus de ce rendement, la production résiste plus aux maladies affectant la culture de haricot tout en répondant aux normes sur le marché international.

Malgré la hausse de la production malgache depuis l'année 2010, elle reste toutefois insuffisante étant donné que les demandes sur les marchés régional et international sont en perpétuelle hausse.

L'Europe, l'Inde, l'Océan Indien, le Soudan et l'Arabie saoudite sont les marchés potentiels d'exportation pour le pays. La Réunion à elle seule a déjà importé de Madagascar 5.000 tonnes et compte renouveler cette demande cette année, a précisé la FOFIFA.

La culture du haricot est pratiquée essentiellement dans les hautes terres, le sud-ouest et le nord-ouest de Madagascar.

Cette semaine, la 18e réunion du comité directeur de l'Alliance Panafricaine de la recherche sur le haricot (PABRA) qui vise à améliorer la production du haricot en Afrique en vue d'accroître la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations rurales, s'est tenue dans la capitale malgache.

Les réalisations du plan d'action quinquennal de Madagascar, achevé en 2013 ont été présentées et qui s'avèrent positives ainsi que les perspectives d'action sur le plan quinquennal 2014-2018 axés vers les marchés.

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