A l'issue d'une réunion de crise à l'Elysée consacrée au crash de l' avion d'Air Algérie qui s' est écrasé jeudi au Mali, le président français François Hollande a déclaré vendredi qu' il n' y avait aucun survivant et qu' une boîte noire a été récupérée.
"Les soldats français, qui sont déjà sur place, ont sécurisé le lieu et ont procédé aux premières investigations. Il n' y a, hélas, aucun survivant", a annoncé vendredi matin le chef de l' Etat après une réunion de crise consacrée à la catastrophe.
Etaient présents à la réunion autour du chef de l' Etat le Premier ministre Manuel Valls, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, le ministre de l' Intérieur Bernard Cazeneuve, et le secrétaire d' Etat aux Transports Frédéric Cuvillier.
"Je partage la douleur des familles qui vivent une épreuve terrible. Elles seront accueillies demain au Quai d' Orsay pour disposer de toutes les informations auxquelles elles ont droit et aussi du soutien le plus fraternel de la nation", a déclaré François Hollande, précisant qu' une "enquête est en cours sur les causes de cette tragédie".
"Une boîte noire a d' ores et déjà été récupérée. Elle est acheminée vers Gao et pourra donc être examinée dans les meilleurs délais. Le Bureau enquête accident (...) a été également envoyé sur place" pour mener "toutes les investigations nécessaires", a-t-il précisé.
"Ce que l' on sait déjà, c' est que les débris de l' avion sont concentrés sur un espace limité, mais il est encore trop tôt pour tirer les conclusions. Elles viendront. Il y a des hypothèses, et notamment climatiques, mais nous n' en écartons aucune parce que nous voulons tout savoir sur ce qui s' est produit", a expliqué le président.
Le chef de l' Etat a par ailleurs indiqué que "le gouvernement est mobilisé par rapport à ce drame", et que "tous les ministres concernés sont au travail" et qu' une conférence de presse se tiendra vendredi après-midi au ministère des Affaires étrangères "pour donner toutes les informations supplémentaires".
"A cette heure-là (...), toutes mes pensées sont tournées vers (...) les 118 victimes et leurs familles de ce drame épouvantable", a conclu François Hollande.
L' appareil, qui reliait Ouagadougou à Alger, a disparu des radars 50 minutes après son décollage de Ouagadougou avant de s' écraser au Mali, à une cinquantaine de kilomètres de la frontière avec le Burkina Faso, avec 118 passagers à bord, dont 51 Français.
Plusieurs ministres français ont indiqué vendredi matin que le crash pourrait être dû à des mauvaises conditions météorologiques.