Hier, deux jeunes Français se trouvaient à l'entrée du Temple du Ciel. Ils venaient d’achever un périple de sept mois le long de la Route de la Soie, en ayant parcouru 13 000 km de Paris à Beijing.
Le 27 janvier de cette année, ils sont partis de Paris, France, et ont suivi la route que parcourut Marco Polo pour arriver en Chine, et c’est le 9 août qu’ils arrivèrent enfin à Beijing. Simon et Basile ont roulé sur 13 000 kilomètres et traversé 10 pays dans le but de refaire, à leur manière, l'ancienne Route de la Soie.
500 km en cinq jours d’une course folle au Turkménistan
Ce voyage de plus de six mois s’est avéré à la fois amusant et imprévisible, avec des difficultés inattendues. Pendant leur parcours, les deux compères n'ont pas eu beaucoup de contacts avec le monde extérieur. Ils planifiaient les trois ou quatre prochaines journées de voyage par l’entremise d’internet et du GPS, puis les réajustaient à tout moment. Se rappelant les difficultés rencontrées, Simon a évoqué un souvenir d’une course folle inoubliable au Turkménistan. « Du fait de restrictions de visa, nous avons dû rouler 500 km en cinq jours, en grande partie dans le désert. Le danger que représentait le manque d'eau nous a mis une forte pression, et nous ne pouvions que pédaler sans nous arrêter. Mais même dans les moments les plus difficiles, nous n’avons jamais songé à abandonner ».
En sept mois, ils ont traversé 10 pays, dont l'Italie, la Grèce, la Turquie, le Tadjikistan, et parcouru 13 000 km à vélo.
Comment ils ont appris des mots de chinois relatifs à la nourriture…
Pour Basile, les 14 jours qu’ont duré la traversée des déserts ont été très ennuyeux : « On n’a quasiment vu personne, tout juste des avions traversant le ciel occasionnellement, mais finalement nous nous en sommes sortis ».
La barrière de la langue fut un obstacle, mais leur a également causé de nombreuses difficultés : au début, les deux aventuriers ont communiqué par gestes, désigné des photos pour « parler » avec les gens, et ont même, dans les restaurants, directement filé vers les cuisines pour commander les plats qu’ils désiraient.
Cependant, les deux garçons se sont rapidement adaptés, et eux qui n’avaient presque eu aucun contact avec la langue chinoise, avaient déjà appris, après un mois de route, un certain nombre d’expressions chinoises simples. Par exemple, à peine entrés dans un restaurant, ils surent vite dire « bonjour », « manger », « boisson », « bière » etc aux serveurs. « Ce sont tous des mots chinois relatifs à la nourriture » se rappelle Basile dans un sourire.
Leur prochain rêve, traverser l'Atlantique
« Avant notre départ, ce que nous savions de la Route de la soie, c’était juste un nom, et à part ça, nous n’en savions presque rien ; mais pour rouler en vélo de la France jusqu’en Chine, c’était la voie la plus commode et la plus efficace », a déclaré Simon. En étant passé par de nombreux pays, ils a acquis une nouvelle conscience de la Route de la Soie. « Ce fut une expérience très spéciale », a-t-il ajouté. Le prochain rêve de Basile et Simon sera plus difficile encore. Faire de la voile est une de leurs passions, aussi espèrent-il qu'un jour, ils pourront traverser l'Atlantique.