La famille Rangkuti réunie le 19 août 2014 sur l'île de Sumatra. A gauche, Raudhatul Janna, la petite fille retrouvée début août, et à l’extrême gauche, son frère Arif Pratama, qui vient d’être retrouvé. |
On dit parfois que les miracles ne se répètent pas… mais dans le cas présent, c’est bien à un double et heureux miracle auquel on a pu assister : alors qu'ils avaient retrouvé –par hasard- leur fille au début du mois, Jamiliah et Septi Rangkuti ont aujourd’hui enfin pu réunir leur famille entière : c’est leur fils, âgé de 17 ans aujourd'hui, qui est revenu chez lui après de années de séparation.
Quand Jamiliah et son mari, Septi Rangkuti, un couple d’Indonésiens avait retrouvé début août sa fille dix ans après le tsunami meurtrier de 2004, le monde avait été étonné et ravi pour eux, même si la joie des parents avait été tempérée par le fait que leur fils, disparu en même temps que sa sœur, n’avait pas été retrouvé, quoique tout indiquait que lui aussi avait échappé à la catastrophe.
Ils ont affirmé aujourd’hui avoir retrouvé leur fils dans une petite ville de l’île de Sumatra lundi, réunissant l’ensemble de la famille pour la première fois depuis dix ans. «Oui, c’est vrai, c’est bien notre fils, nous nous préparons maintenant à le ramener à la maison», a déclaré Septi Rangkuti à l’AFP. En larmes, Jamiliah a serré dans ses bras Arif Pratama Rangkuti, son fils de 17 ans, dans la petite ville de Payakumbuh, dans l’ouest de Sumatra, où l’adolescent, moins fortuné que sa sœur qui avait été recueillie, a vécu sans domicile pendant des années, dormant dans des marchés ou des magasins abandonnés.
Dix ans après, les Rangkuti ont donc été réunifiés à Payakumbah, dans la maison de Lana Bestari et Windu Fajri, un couple qui avait découvert le garçon dormant une nuit à l’extérieur de leur café internet, et l’avaient laissé dormir au café pendant plusieurs mois, lui donnant également de la nourriture et des vêtements lors de ses visites régulières. C’est après avoir vu à la télévision une photo d’Arif enfant à Aceh, avec les coordonnées de la famille, sans savoir alors qu’il était une victime du tsunami de 2004, que Lana Bestari a pris contact avec ses parents, qui ont d’abord joint leur fils par téléphone avant de pouvoir enfin à nouveau le serrer dans leurs bras.