Selon un nouveau bilan provisoire établi au milieu de la nuit, au moins 39 personnes sont mortes dans des glissements de terrain à Hiroshima et sept autres sont portées disparues dans cette ville du sud-ouest du Japon à la suite de terribles intempéries. Le désastre a eu lieu mercredi vers 3h20 (mardi 18h20 GMT), et ses conséquences ne cessent de s'aggraver. Un précédent rapport faisait état de 36 morts et 7 disparus.
Devant l’importance de la catastrophe, le Premier ministre Shinzo Abe a momentanément interrompu ses vacances et est allé lui-même devant la presse : « Ce sont des pluies inédites et une catastrophe de grande ampleur », a-t-il déclaré. « J'ai donné l'ordre de renforcer les secours en envoyant plusieurs centaines de soldats des forces d'autodéfense » sur le terrain, a-t-il ajouté.
Ces affaissements soudains ont surpris la population en pleine nuit. D’après NHK, outre les civils, un sauveteur a également trouvé la mort. Les dégâts s'étendent sur une vingtaine de kilomètres, traversant plusieurs quartiers de Hiroshima. Les pompiers et même des habitants se sont activés sur les lieux même une fois la nuit tombée pour déblayer et vérifier la présence de personnes.
Au Japon, la plupart des maisons sont construites en bois et, dans ce genre de circonstances, elles ne pèsent pas bien lourd face à la puissance des flux de terre mouillée dont la masse et la vitesse sont imparables, d’autant plus qu’à Hiroshima, elles se trouvaient au pied de pentes couvertes d'arbres, dont la terre engorgée a dévalé et tout ravagé sur son passage.
Le Japon, particulièrement au sud-ouest et au nord, a été touché ces dernières semaines par une série d'intempéries qualifiées de « terribles » qui ont fait monter le niveau des rivières bien au-delà du seuil d'alerte. La préfecture de Hiroshima compte quelque 36 000 emplacements sensibles au risque d'effondrement, et plusieurs zones sont encore sous alerte, notamment la province de Fukuoka (sud-ouest) et une partie de Fukushima (nord-est).