Près de 70 ans après qu'une travailleuse du sexe ait été abattue dans l'emblématique Carnaby street de Londres, un homme âgé de 91 ans est entré dans un commissariat de police à l'autre bout du monde pour avouer le meurtre commis en 1946. Les autorités de l'Ontario, au Canada, où l'homme vit aujourd'hui dans un établissement de soins, ont alerté les autorités britanniques.
En triant tous les meurtres de cette époque –dont les dossiers sont conservés pendant 100 ans– les inspecteurs de Scotland Yard se sont envolés pour le rencontrer et ont conclu que sa déclaration ne correspondait qu'à un seul dossier, celui de Margaret Cook, alors âgée de 26 ans, a indiqué le journal The Sun. L'homme, dont l'identité n'a pas été publiée, a regardé les photos d'au moins une douzaine de femmes de cette époque avant de prendre la photo de Margaret Cook.
Il a dit aux enquêteurs qu' il avait tiré sur la fille avec un pistolet russe de la seconde guerre mondiale devant une boîte de nuit, le Blue Lagoon, après qu'elle l'ait trompé pour lui extorquer advantage d'argent. Selon le journal, s'il avait été capturé alors, le tueur aurait probablement été condamné à la peine de mort, qui n'a été abolie au Royaume-Uni qu'en 1965. Quelques jours après, Scotalnd Yard avait suspecté une autre personne, jamais personne ne fut arrêté. Et il n'y a plus aucun témoin vivant de l'affaire aujourd'hui.
Alors pourquoi le meurtrier a avoué ? « Après avoir appris qu'il avait un cancer de la peau, il y a deux ans à l'âge de 89 ans, l'homme dit avoir ‘lutté avec sa conscience' », a déclaré le Sun. « Il n'est pas en bonne santé physique, mais mentalement alerte et a trouvé la victime », a indiqué une source au journal. « Il voulait régler ses comptes au sujet du meurtre avant de mourir ». On ne sait pas pour l'heure s'il sera jugé pour son crime au Royaume-Uni ; les autorités britanniques ont officiellement demandé son extradition, mais, selon The Independent, la justice canadienne n'a pas encore annoncé s'il était ou non physiquement apte à cela.