Le chef des Forces démocratiques alliées (ADF, mouvement rebelle ougandais), Jamil Mukulu, arrêté en Tanzanie devait être remis à la République démocratique du Congo (RDC), où ses hommes ont tué beaucoup de civils, estime le Centre d'études pour la promotion de la paix, la démocratie et les droits de l'homme (CEPADHO), organisation rd- congolaise basée dans dans la province du Nord-Kivu (est).
Pour cette organisation des droits de l'homme, l'idéal serait d' extrader Jamil Mukulu en RDC où son mouvement continue à " perpétrer des massacres, des enlèvements, des viols de femmes, des incendies, des pillages contre les civils, l'enrôlement des enfants dans le mouvement terroriste", indique un communiqué daté du 15 juillet.
"Cela afin qu'il appelle ses fidèles djihadistes à abandonner leur lutte et pour qu'il réponde ensuite de ses actes devant les cours et tribunaux du pays dans lequel il a opéré", poursuit le communiqué.
Le 10 juillet, la police ougandaise a annoncé que la Tanzanie avait extradé Jamil Mukulu en Ouganda.
Le chef de l'ADF, 51 ans, avait été placé sur la liste des personnes recherchées par Interpol en février 2011.
Interpol a émis une notice rouge contre Mukulu dans le cadre de l'attaque de Mpondwe de 1996 dans le district de Kasese, dans l'ouest de l'Ouganda, et du massacre de juin 1998 à Institut technique de Kichwamba dans le district de Kabarole (ouest), dans lequel environ 80 étudiants ont été tués.
Arrêté en avril dernier en Tanzanie, Jamil Mukulu fait également face à des accusations de violations des droits humains, d'enlèvements et du recrutement d'enfants en Ouganda et en RDC.